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Dans un contexte sécuritaire tendu à la frontière nord du pays, les services de sécurité israéliens évaluent le scénario probable qui pourrait se dérouler en cas de conflit avec le Hezbollah. Israël Hayom en a décrit les principales lignes.
La base de travail est le lancement dès le premier jour du conflit de plus de 1500 missiles sur Israël, et un conflit qui serait ouvert sur plusieurs fronts. Outre le front nord, les forces de sécurité israélienne s'attendent à ce que le Hamas attaque Israël au sud et que les terroristes en Judée-Samarie tentent de perpétrer des attentats.
Les experts estiment que plus de 6000 roquettes pourraient être tirées sur Israël pendant les premiers jours du conflit. 1500 par jour pourrait atteindre des cibles effectives, ce chiffre excluant les roquettes qui tombent dans des terrains vagues et celles interceptées par le Dôme de fer. Le fameux système de défense anti-missile israélien ne pourra pas tenir le rythme face à une telle pluie de missiles.
A ce tableau défini comme ''grave et raisonnable'', il faut ajouter la possibilité que des acteurs étrangers interviennent à distance, en particulier l'Iran.
Par ailleurs, la crainte des forces israéliennes est d'une part que les ennemis d'Israël puissent atteindre les infratstructures vitales du pays: le réseau électrique et de communication, les lignes de fourniture alimentaire et d'autre part les effets néfastes que pourrait avoir le fait que peu de gens puissent se rendre sur leur lieu de travail.
Israël pourrait être plongé dans l'obscurité pendant 72 heures, d'après les hypothèses envisagées. Les drones iraniens ont fait leur preuve sur le front ukrainien et les experts israéliens pensent qu'ils pourraient aussi jouer un rôle non négligeable lors d'une attaque contre Israël. Une atteinte importante à la capacité de production d'éléctricité israélienne est ce que craignent le plus les forces de sécurité et de renseignements.
Toujours d'après ce scénario envisagé, les pertes civiles israéliennes seraient importantes et s'élèveraient à 500 morts, sans compter les soldats tués, ainsi que des milliers de blessés.
Sur le plan des transports, il existe une probabilité pour que les ports et l'aéroport ainsi que les principales routes soient bloqués.
Par ailleurs, on craint que, comme cela a été le cas lors de l'opération Gardien des Murailles en 2021, les chauffeurs arabes ne se présentent pas à leur poste pour le transport de marchandises, ce qui porterait atteinte de manière dramatique à la subsistance des Israéliens. La réaction de la population arabe israélienne, qui pourrait se retourner contre les civils israéliens, fait également l'objet d'une attention particulière dans la construction de ces hypothèses.
D'après les estimations, environ 50% des citoyens déserteront leur lieu de travail. 20% dans des secteurs dits vitaux.
Bien entendu, le scénario envisage aussi une cyber attaque.
Ces hypothèses pessimistes expliquent, au moins en partie, la politique de retenue qu'observe Israël face aux provocations du Hezbollah. Observant la crise qui secoue la société israélienne, Nasrallah gagne en confiance et se permet de mener des actions qui pourraient aboutir sur une guerre, d'après les prévisions. Néanmoins, les services de sécurité en Israël n'ont pas l'intention de précipiter un conflit qui pourrait dégénérer comme décrit plus haut.