Aujourd'hui (dimanche), sur Blomberg TV, le Premier ministre israélien a expliqué quelles seraient les prochaines étapes de la législation autour de la réforme judiciaire.
''Nous allons promouvoir la modification de la composition de la commission de nomination des juges puis nous arrêterons la législation'', a-t-il affirmé. ''C'est, en gros, ce qui reste et je pense qu'il n'est pas nécessaire de promouvoir d'autres lois. Je ne pense pas que nous devons passer d'une situation extrême à une autre situation extrême, d'une situation où nous agissons sous un pouvoir judiciaire le plus activiste au monde à une situation où la Knesset - ou le législateur - peut annuler toute décision de la Cour suprême, il faut un équilibre, c'est notre objectif''.
Concernant la fracture au sein de la société israélienne, Netanyahou a affirmé: ''Je suis sûr à 100% qu'Israël en sortira (après la réforme judiciaire) stable, prospère et démocratique. Au moins démocratique comme aujourd'hui et à mon avis encore davantage. Je ne pense pas que nous sommes sur le point de diviser le pays et nous ne sommes pas en route vers une guerre civile. Ce que nous voyons en ce moment c'est le conflit naturel entre deux visions différentes, qui ne sont pas encore arrivées au point d'égalité où elles peuvent fonctionner ensemble''.
Netanyahou a évoqué son espoir d'arrvier à un accord avec l'opposition: ''J'ai suspendu la réforme pendant trois mois, dans le but de parvenir à un consensus avec l'autre partie. Hélas, cela ne s'est pas produit. Alors j'ai fait voter une petite partie relativement de la réforme. Elle est passée et j'ai dit que j'étais toujours prêt à donner encore quelques mois supplémentaires pour arriver à ce consensus. Si nous parvenons à un compromis, cela peut se produire tout de suite. Si nous ne réussissons pas à trouver un accord avec l'opposition, nous pouvons obtenir un accord du public''. A la question de savoir ce qu'il se passera sans accord avec l'opposition, Netanyahou répond: ''Il faut étudier l'alternative pour obtenir un large consensus. Ce sera fait dans le cadre de négociations, pas dans celui d'une interview''.
Sur le plan économique, Netanyahou a tenu à rassurer les investisseurs étrangers lors de l'interview. Il a encensé le gouverneur de la Banque d'Israël, Amir Yaron, qu'il a qualifié de ''gouverneur exceptionnel''.