Sécurité

Le Shabak annonce avoir déjoué 450 graves attentats depuis le début de l’année

4 minutes
6 août 2023

ParIsraJ

Le Shabak annonce avoir déjoué 450 graves attentats depuis le début de l’année
Le chef d'Etat-major Hertzi Halevy et le chef du Shabak Ronen Bar. Photo: Porte-parole Tsahal

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Depuis le début de l'année 2023, le nombre d'attentats déjoués par le Shabak est de 450. C'est ce qu'a annoncé l'organisation. Elle précise également que 200 alertes quotidiennes sont traitées, soit le triple de ce qui avait cours les années précédentes.

Les 450 attentats déjoués sont des attentats de grande envergure: attentats-suicides, bombes, armes à feu, enlèvements, voiture bélier. Des attentats de moindre mesure sont également empêchés en parallèle. Plus de 1700 personnes suspectées d'être impliquées dans des activités terroristes ont été arrêtées pendant les 6 premiers mois de 2023.

Ces chiffres en augmentation se traduisent, hélas, par de terribles attentats, comme celui survenu hier à Tel Aviv, qui sont de plus en plus nombreux; les forces de sécurité ne pouvant pas prévenir 100% des attaques terroristes.

L'aile droite du gouvernement appelle à une politique plus agressive et à ne plus compter sur l'Autorité palestinienne comme partenaire du maintien de l'ordre en Judée-Samarie. Ainsi, certains députés ont fait remarquer que l'attentat d'hier à Tel Aviv qui a coûté la vie à Hen Amir, z'l, a été perpétré par un terroriste originaire de Djénine et qui était recherché par les services de sécurité israéliens.
Mais depuis un mois et la fin de l'opération ''Bayit Vagan'', l'armée israélienne n'est plus intervenue à Djénine, voulant donner la possibilité à Abou Mazen d'y reprendre la main.

La ministre des Implantations Orit Struck a conclu hier, après l'attentat à Tel Aviv: ''L'attentat à Tel Aviv est un signal d'alerte tardif: nous n'avons pas le droit de compter sur l'Autorité palestinienne comme partenaire sécuritaire, ni dans le camp de réfugiés de Djénine, ni ailleurs. Une autorité qui finance et éduque au terrorisme ne peut pas empêcher le terrorisme''.

 

Les responsables du Shabak et leur chef Ronen Bar ont délivré une autre explication au Premier ministre à la fin de la semaine dernière, qui prend un éclairage particulier après l'affrontement pendant Shabbat entre des bergers juifs et des Palestiniens au sud de Ramallah. Pour Ronen Bar, ce qu'il qualifie de violence juive en Judée-Samarie enflamme le terrorisme palestinien. D'une part, explique-t-il, elle fournit du carburant aux motivations nationalistes palestiniennes et à leur expression violente et d'autre part, elle nécessite la mobilisation de forces de police et d'armée pour gérer ces phénomènes de ''violence juive'', ce qui réduit le nombre de combattants disponibles sur d'autres fronts.

Ronen Bar est rejoint dans sa mise en garde par le Chef d'Etat-major, Hertzi Halévy.

 

Ces avertissements, publiés ce matin (dimanche), ont été mal perçus par une partie au moins de la coalition au pouvoir. Ainsi, la députée Tally Gottlieb (Likoud) a déclaré: ''Les idées de gauche sont arrivés au sommet du Shabak. Le deep state est arrivé à la tête du Shabak et de Tsahal. Le moment choisi pour cette annonce est scandaleux''.

Sa collègue d'Otsma Yehoudit, Limor Son Har Meleh s'est interrogée: ''J'ai une profonde admiration pour les soldats et un amour infini pour ces gens des forces de sécurité. Mais nous ne pouvons pas ignorer qu'aujourd'hui au sein des échelons supérieurs, une approche politique s'imprègne. Elle ne sait pas faire la distinction entre un ennemi et notre peuple. Elle ne sait pas distinguer entre ceux dont il faut se soucier. Il y a beaucoup d'éléments dans leur attitude, surtout concernant leur rapport aux habitants de Judée-Samarie''.

 

Yaïr Lapid s'est insurgé contre la réaction de ces députées: ''En tant que Premier ministre j'ai travaillé en étroite collaboration avec le chef du Shabak, Ronen Bar. Je ne sais absolument pas quelles sont ses idées politiques mais je sais que c'est un homme professionnel, un combattant sans peur, un patriote israélien et surtout un dirigeant à la tête d'un organisme qui est attaqué par le terrorisme palestinien et par le terrorisme juif des délinquants des collines et de leurs envoyés au sein de la coalition. Face à ces attaques odieuses contre le chef du Shabak de la part de gens qui n'ont pas fait le millième de ce qu'il a fait pour la sécurité d'Israël, le silence de Netanyahou est un scandale national. Son seul héritage sera d'avoir normalisé l'extrémisme et la folie''.