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Le phénomène des mariages mixtes en Europe et aux Etats-Unis est en augmentation, c'est ce qui ressort d'une étude rapportée par le journaliste Tsvika Klein dans le Jerusalem Post.
L'institut de recherche de politique juive (JPR) a effectué une enquête sur le taux de mariage mixte dans le monde. L'enquête couvre 95% de la population juive dans le monde et s'intéresse aussi au taux de fécondité au sein de cette population.
Le rapport montre que 26% des Juifs dans le monde ont fait un mariage mixte. Cette moyenne est largement influencée par la situation en Israël où ce taux n'est que de 5%. En revanche, en Diaspora, il est de 42%. Dans le détail, le taux de mariage mixte est de près de 50% chez les Juifs laïcs européens et de 70% chez les Juifs laïcs américains. C'est en Pologne que le taux de mariages mixtes est le plus élevé au monde et en Belgique qu'il est le moins élevé (mis à part Israël).
L'étude montre un lien direct entre niveau de pratique et mariages mixtes. C'est bien le niveau de religion qui joue le rôle le plus déterminant dans le choix du conjoint et non le fait qu'il y ait ''du choix'' au regard des Juifs en âge de se marier.
Aux Etats-Unis, le nombre de mariages mixtes est en augmentation mais il est compensé, d'après l'étude, par le taux de natalité chez les orthodoxes. Le rapport pointe la diminution des naissances dans les familles juives européennes et américaines, contrairement aux israéliennes où le taux de fécondité est élevé.
Ces données, aussi bien concernant les mariages mixtes que le faible taux de naissance, inquiètent les dirigeants communautaires de Diaspora. L'étude du JPR leur a été présentée afin qu'ils adapatent leurs stratégies de développement des communautés en prenant en compte ces caractéristiques. La question des mariages mixtes et surtout de la manière d'accueillir les enfants issus de ces mariages constitue l'un des défis majeurs des communautés non orthodoxes en Diaspora. A cela s'ajoute, le deuxième phénomène mis en lumière par l'enquête, à savoir la baisse de la natalité. Les stratégies communautaires doivent trouver des solutions pour permettre à la vie juive de préserver son dynamisme et sa perennité en Diaspora.