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Parmi les mouvements contre la réforme judiciaire, ''Les Blouses Blanches'' regroupent les médecins qui pensent que cette législation est dangereuse pour le système de santé. Ils sont à l'origine du mouvement de grève qui a paralysé les soins médicaux pendant plusieurs heures la semaine dernière. Les témoignages de patients qui n'ont pas pu être soignés ont afflué, certains devaient subir des opérations à jeun, pour des pathologies douloureuses. Personne n'a pris la peine de les prévenir que les interventions étaient annulées et ce n'est qu'une fois sur place qu'ils ont appris qu'aucun médecin ne les prendrait en charge.
Il s'agit de personnes atteintes de cancer ou d'enfants malades, entre autres, qui n'ont pas pu recevoir de soins à cause de cette grève.
Parmi ces médecins protestataires, un groupe, baptisé ''Relocation'', a annoncé son intention de quitter Israël pour aller exercer leur métier dans un autre pays. Ils sont plus de 1000 à l'avoir rejoint et ce chiffre va en augmentant. La crainte, si ces menaces étaient mises à exécution, est de voir le système de santé israélien sérieusement mis en péril.
Il convient de noter que les médecins participant à ce mouvement sont interrogés dans les médias israéliens. Ils ne sont pas en mesure de répondre à la question de savoir en quoi la loi sur la clause de raisonnabilité qui a déclénché leur mouvement, met en danger le domaine de la Santé en Israël. Ainsi, le Pr Rivka Carmi, présidente de Science Aboard, interrogée sur cette question répond: ''Je ne sais pas. Je le prends comme une donnée de base''.
Le directeur du ministère de la Santé, Moshé Bar Siman Tov, inquiet des conséquences que pourrait avoir cette relocalisation de plusieurs milliers de médecins israéliens, les a appelés à calmer les esprits et à revoir leur position. ''Je sais que beaucoup d'entre vous sont préoccupés et je le comprends. Les réactions instinctives à ce sujet sont aussi compréhensibles. Mais nous savons tous que nous n'avons pas d'autre pays et pas d'autre système de santé. N'y renoncez pas et n'allez pas exercer ailleurs''.
La professeur Guili Regev, une des leaders du mouvement des Blouses Blanches a répondu: ''Si nous parvenons à nous débarasser de ce mauvais gouvernement haineux, nous pourrons construire d'autres choses bien meilleures. La relocalisation est dans l'air de manière générale. J'ai été surprise de voir à quel rythme ce groupe a grandi. Cela fait peur. La question est de savoir si cette histoire se terminera comme à Hollywood par un happy end, comme je l'espère, ou par une destruction totale''.
Notons que de nombreux médecins à travers le pays, sans lien avec leur soutien ou non à la réforme judiciaire, condamnent ces méthodes et appellent à ne pas utiliser la médecine à des fins politiques.