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L'ambiance est électrique aujourd'hui (lundi), à l'intérieur et à l'extérieur de la Knesset.
Des manifestants ont bloqué les accès à la Knesset avant d'être évacués de force par la police, des députés ont été pris à partie et plusieurs sont arrivés en retard pour la séance plénière en raison des manifestations.
L'opposition a décidé de boycotter le vote de la loi sur la clause de raisonnabilité en troisième lecture: ''Comme ça, ils se sentiront en Corée du Nord'', ont lancé certains responsables politiques à l'encontre des députés de la coalition.
Parallèlement, les efforts se poursuivent pour parvenir à une entente entre coalition et opposition. Le Président Herzog a informé sur Twitter qu'il ne ménageait pas ses efforts dans ce sens.
Au sein de l'opposition même, les tensions sont à leur comble entre Yesh Atid de Yaïr Lapid et le Ma'hané Hamamla'hti de Benny Gantz. Le journaliste Yehuda Shlesinger d'Israël Hayom, rapporte les échanges entre les deux partis d'opposition.
Dans l'entourage de Gantz, on accuse Lapid d'avoir ''détruit toute possibilité d'arriver à un accord final. Il a fait de la politique de bas étage pour couper l'herbe sous les pieds de Gantz''. Du côté de Lapid, on ne comprend pas pourquoi soudain, Gantz durcit sa position concernant la proposition de compromis proposé par Herzog et accepté par Lapid, sous certaines conditions: ''Où est l'esprit de compromis? Où est Hili Tropper? Gantz était même prêt à entrer dans le gouvernement. Alors quoi, maintenant, ils sont prêts à voir brûler le pays? Pourquoi il se cache? Où est passé son sens de la responsabilité? Nous avons un compromis qui peut apaiser le pays''.
L'opposition tient à faire céder le gouvernement sur une version édulcorée de la loi sur la clause de raisonnabilité de telle sorte que les nominations des conseillers juridiques soient toujours protégées par cette clause. Elle veut aussi que la coalition suspende pendant au moins 15 mois la suite de la réforme.
De leur côté les leaders de la protestation dans la rue ont bien fait comprendre aux politiques qu'ils ne devaient accepter aucun compromis.
Au sein de la coalition, on est plus déterminé que jamais à faire passer la réforme: ''Nous n'avons pas le droit d'assouplir la législation. Cette demande n'a qu'un objectif: faire disparaitre la réforme et la vider de tout son sens. Nous n'avons pas le droit de repousser la suite de la réforme que le public attend que nous votions. C'est le gouvernement qui dirige le pays et non Shikma Bressler et Ehud Barak. Il faut voter la loi telle qu'elle est et continuer à avancer'''.