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Le syndicat des médecins, dirigé par le Pr Tsion Hagay, a décrété que le système de santé ferait grève demain (mercredi) entre 8h30 et 10h30.
La raison de cette grève? La législation qui aboutira à la diminution du champ d'application de la clause de raisonnabilité. Malgré les centaines de médecins qui se sont opposés depuis plusieurs jours à une telle décision, le Pr Hagay a estimé que l'heure était grave et qu'elle nécessitait la prise d'une mesure radicale comme une grève des soins médicaux. Le syndicat a précisé que le maximum d'efforts serait fait pour éviter de nuire aux patients.
Plus de 500 médecins ont écrit au Pr Hagay pour lui demander de renoncer à cette grève: ''Occupez-vous de promouvoir la médecine, c'est la seule et unique mission que nous vous avons confiée''.
Il convient de noter que le Pr Tsion Hagay figurait, lors des élections pour la 24e Knesset, sur la liste de Moshé Yaalon, grand détracteur du gouvernement et parmi les leaders de la protestation acuelle.
Rappelons, en outre, que quelques semaines avant le lancement, par Binyamin Netanyahou, de la grande campagne de vaccination contre le COVID 19 qui a permis à Israël de sortir le premier de cette grave crise sanitaire, le Pr Tsion Hagay déclarait: ''Israël n'est pas du tout sur la liste pour recevoir le vaccin de Pfizer. Même s'il y avait un vaccin efficace, la logistique, et je sais de quoi je parle j'ai centralisé la campagne de vaccin contre la grippe aviaire en 2009, impose d'avoir une chaine de froid à -80 degrès. Il y a des problèmes éthiques: qui vacciner? comment vacciner? On est encore loin du vaccin''.
La vice-ministre des Finances, Mihal Woldiger, responsable du domaine de la Santé au sein du ministère a adressé une lettre au Pr Tsion Hagay: ''Le syndicat des médecins qui doit être une institution apolitique, se transforme sans cesse en institution politique et partisan qui dépasse toutes les limites logiques, une institution qui viole le serment des médecins, qui est complice des appels à la haine et de la création d'un climat de panique au sein du public, en introduisant dans le système de santé des considérations politiques étrangères à tout rationnel médical. La grève nuira, avant tout, aux patients et à leur famille, entrainera une perte de confiance envers vous, les médecins, et qu'à Dieu ne plaise mettra en danger des vies humaines en l'absence de soins accessibles et disponibles. Vous avez cessé d'être une institution qui représente tous les médecins. Vous ne représentez pas ceux qui sont pour la réforme mais pas non plus ceux qui sont contre mais qui ne veulent pas se mêler de politique, et encore moins participer à une grève politique. Les médecins sont censés s'occuper de médecine et non de politique, ils sont censés se soucier des citoyens israéliens dans le domaine qu'ils ont choisi: la médecine et non la politique''.
Dans ces conditions, la vice-ministre considère que le syndicat des médecins, si la grève a effectivement lieu demain, ne pourra plus être considéré comme un interlocuteur pour le gouvernement: ''Notre coopération était fondée sur la confiance et la reconnaissance de la nécessité de servir pour le mieux le système de santé et uniquement dans l'intérêt de celui-ci. Le syndicat des médecins pêche par rapport à sa position en menaçant d'une grève''.
Même son de cloche chez le président de la Commission Santé à la Knesset, le député Ouriel Busso: ''La commission cessera sur-le-champ toute coopération avec ceux qui menacent d'une grève contre les patients''.