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Dans un post qu'il publie sur sa page FaceBook, le Rav Shmouel Eliahou, le grand rabbin de Tsfat, dévoile le contenu d'une rencontre avec l'ancien chef de la police, Rony Alcheikh, à l'initiative de ce dernier au moment où Netanyahou a été mis en examen.
''Après l'ouverture de l'enquête contre le Premier ministre, j'ai vu qu'il y avait beaucoup de choses étranges et j'ai affirmé publiquement que je craignais que tout cela ne soit qu'une cabale, qui avait pour but de renverser le Premier ministre en exercice'', écrit le Rav Shmouel Eliahou.
''Cela doit être à cause de ces propos que j'ai été honoré d'un entretien avec le chef de la police de l'époque. Cette discussion, en pleine nuit, a duré longtemps. Il m'a expliqué que moi et mes amis rabbins, devions au nom de la justice et de l'honnêteté, dénoncer la corruption du Premier ministre.
J'ai émis des doutes, le chef de la police a essayé de me convaincre que le Premier ministre était coupable et qu'il devait démissionner. Je n'ai pas été convaincu. A la fin, le chef de la police m'a dit qu'il y avait des éléments qu'il ne pouvait pas me dévoiler et que je devais le croire. Je n'ai pas été convaincu. Chaque homme a droit à la présomption d'innocence jusqu'à ce qu'il soit prouvé le contraire. Nous nous sommes quittés sans nous être entendus''.
Compte-tenu du déroulement des procès de Netanyahou et des derniers rebondissements, le Rav conclut: ''Avec le temps, il s'avère que j'ai eu raison. Ceux qui lisent les protocoles des séances au tribunal comprennent qu'il s'agit de la plus grande affaire de corruption de l'Etat. Le Parquet et la police ont décidé de renverser le Premier ministre et pour parvenir à ce but, ils ont inventé des infractions qui n'existent pas dans le code pénal, ont eux-mêmes transgressé des lois, pourvu qu'ils arrivent à leurs fins.
Rétrospectivement, il est clair que ma rencontre avec le chef de la police était destinée à nuire au soutien public dont jouissait le Premier ministre. C'est très grave puisque cela nous apprend dans quel état d'esprit était le chef qui a entrainé la corruption de ceux qui lui étaient subordonnés. Les officiers qui ont autorisé les écoutes de citoyens sans mandat de la justice. Les enquêteurs qui ont ignoré tous les témoins en faveur du Premier ministre. Les enquêteurs qui ont menacé des témoins pour qu'ils déclarent ce qu'ils voulaient entendre''.
Le Rav Shmouel Eliahou estime désormais que le sommet de la police doit rendre des comptes: ''Lorsque le superviseur des enquêteurs, interrogé sur ce sujet devant le tribunal, répond plus de neuf fois: ''Je ne m'en souviens pas'', ''cela ne relevait pas de ma responsabilité'', ''je ne sais pas qui a fait cela'', c'est une raison suffisante pour ouvrir une commission d'enquête. Les premiers à être mis en cause doivent être: le chef de la police, le conseiller juridique et le procureur d'Etat.
La hiérarchie policière, les enquêteurs et tous les conseillers juridiques doivent rendre des comptes au public en Israël. Ils doivent se demander comment ils ont pu se tromper à ce point, une erreur qui aurait pu mettre en péril le régime démocratique de l'Etat d'Israël''.