L'ancien Premier ministre, Naftali Bennett, était interviewé hier (mardi), sur la chaine d'information britannique, BBC. Il a dû affronter une journaliste particulièrement virulente contre Israël, Anjana Gadgil.

Dans le cadre de l'interview sur l'opération qui était en cours à Djénine, la journaliste a fait remarquer à Bennett que quatre des personnes tuées par l'armée israélienne étaient âgées de 16 à 18 ans. Elle a martelé que selon l'ONU, il s'agissait d'enfants.

Et elle a ajouté: ''Les soldats israéliens sont heureux de tuer des enfants''.

 

Naftali Bennett lui a répondu par une question: ''Si un jeune de 17 ans tuait toute votre famille, comment le définiriez-vous?''. Anjana Gadgil a esquivé la question en continuant d'affirmer qu'il s'agissait d'enfants.

Bennett lui a tenu tête en insistant sur le fait que leur âge ne les empêchait pas d'être des terroristes meurtriers et qu'Israël ne faisait que protéger sa population. ''La différence entre eux et nous est qu'eux visent délibérément des civils, nous visons des terroristes''. Il a rappelé que ces derniers mois, 50 civils israéliens ont été assassinés dans des attentats perpétrés, dans leur immense majorité, par des terroristes issus de Djénine.

Il a expliqué que personne en Israël n'était heureux de l'opération à Djénine: ''Aucun soldat ne rêve de rentrer à Djénine, aucune mère de soldat ne veut que son fils soit à Djénine''.

''Pourtant'', lui a rétorqué la journaliste, ''depuis des semaines plusieurs membres du gouvernement appellent à une opération à Djénine''. Bennett lui a rappelé le contexte sécuritaire et a affirmé que le gouvernement, l'armée et le Shabak sont soutenus par le pays entier, tous partis confondus, dans leur décision d'agir au coeur de Djénine. ''Nous n'avons pas eu d'autre choix que d'entrer dans le panier de crabes terroriste et de neutraliser le terrorisme, sinon ils continueront à nous tuer. Tous les Palestiniens qui ont été tués sont des terroristes''.

 

Anjana Gadgil a encore poussé le vice en demandant à Bennett si le lancement de cette opération n'était pas directement lié aux tensions à l'intérieur du pays et au procès de Netanyahou, une manière de faire diversion. La réponse de Bennett a été sans appel: ''Absolument pas. Je ne suis pas un grand supporter de ce gouvernement, mais sur ce sujet, nous sommes tous derrière lui et les forces de sécurité. Cette mission sera menée à son terme, cela prendra le temps nécessaire, puis l'armée se retirera''.