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Netanyahou au Wall Street Journal: la loi sur le contournement de la Cour suprême sera retirée de la réforme

3 minutes
29 juin 2023

ParIsraJ

Netanyahou au Wall Street Journal: la loi sur le contournement de la Cour suprême sera retirée de la réforme
Photo by Alex Kolomoisky/POOL

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Le Premier ministre israélien a accordé une interview au Wall Street Journal, dans laquelle il évoque les principaux sujets d'actualité en Israël.

Il explique que les discussions avec l'opposition à la résidence présidentielle ont échoué et par conséquent, il affirme que la coalition va désormais promouvoir la réforme unilatéralement.
Néanmoins, il précise que la loi sur le contournement de la Cour suprême qui devait permettre à la Knesset d'adopter une loi invalidée par la juridiction suprême, ne figure plus dans la réforme.

Par ailleurs, Netanyahou confirme que la commission de nomination des juges sera bien transformée mais pas suivant la proposition initiale. Il ne donne pas plus d'informations sur ce sujet dans les colonnes du journal américain.
D'après les informations qui circulent en Israël, il semble que l'on s'achemine vers une commission qui serait composée à parité de représentants de l'opposition et de la coalition et qui retirerait le droit de veto dont disposent les juges actuellement en son sein.

Mais le Premier ministre n'a pas dit un mot sur cette proposition dans cette interview et s'est contenté d'affirmer que pour le moment, il ne savait pas quelle forme prendrait la commission de nomination des juges.

 

Dans ce contexte, le ministre de la Justice, Yariv Levin et le député Simha Rotman, président de la commission des Lois de la Knesset, travaillent actuellement sur une version plus souple de la loi qui doit réduire le champ d'application de la clause de raisonnabilité.

Dans sa version actuelle, le projet de loi prévoit d'annuler systématiquement la clause de raisonnabilité pour tout ce qui concerne les décisions prises par les élus. Dans la version en cours d'élaboration, une différence serait faite suivant le type de décisions.

 

L'interview au Wall Street Journal a également été l'occasion pour Netanyahou de réaffirmer qu'Israël n'a pas l'intention de fournir du matériel militaire à l'Ukraine, y compris défensif: ''Nous devons composer avec des sensibilités que ne rencontrent pas les alliés de l'Ukraine'', a-t-il souligné. Netanyahou a décrit l'importance pour Israël de conserver sa liberté d'action en Syrie et a fait part de son inquiétude de voir des armes livrées à l'Ukraine tomber entre les mains de l'Iran, si elles venaient à être trouvées sur les champs de bataille par l'armée russe.

C'est ainsi que Netanyahou justifie le refus d'Israël de livrer des batteries du Dôme de fer à l'Ukraine. ''Si le Dôme de fer tombe dans les mains de l'Iran, des millions d'Israéliens se retrouveront sans défense''. L'ambassadeur d'Ukraine en Israël a qualifié ces affirmations d'''imaginaires et de spéculatives''.

Le Premier ministre israélien a exprimé son inquiétude face au rapprochement entre Moscou et Téhéran et a dit en avoir fait part aux responsables russes, sans indiquer comment ces derniers ont réagi.


Notons que le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a déclaré hier (mercredi), que le Premier ministre avait reçu une invitation pour se rendre à Kiev et qu'il était possible qu'il y réponde positivement.