Vie politique

Cérémonie de fin de cours d’officier: Halévy ne dit pas un mot sur les menaces de certains réservistes de ne plus servir

4 minutes
28 juin 2023

ParIsraJ

Cérémonie de fin de cours d’officier: Halévy ne dit pas un mot sur les menaces de certains réservistes de ne plus servir
Photo by Yonatan Sindel/Flash90

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Aujourd'hui (mercredi) se déroulait la cérémonie de fin du cours d'officier, en présence, notamment du Premier ministre, du ministre de la Défense et du Chef d'Etat-major.
Devant les nouveaux officiers et leurs parents, les trois hommes se sont exprimés tour à tour, dans des discours qui s'arrêtaient sur les sujets brûlants de l'actualité.

Netanyahou et Gallant ont choisi de parler des menaces de certains réservistes de ne plus servir dans l'armée et ont vivement condamné cette attitude.

Le Premier ministre a martelé que de telles menaces ''n'ont pas leur place''. Il a déclaré: ''Nous continuerons à frapper nos ennemis et nous continuerons à gagner. Tous ceux qui essaient de nous atteindre n'échapperont pas à une réponse ferme. Aucun des auteurs ou des fomenteurs du terrorisme ne pourra se cacher longtemps. Il est important de souligner en cette période que nos ennemis ne distinguent pas entre les camps, entre la droite et la gauche, entre les Juifs et les non-Juifs. Pour eux, nous sommes une seule cible qu'il faut atteindre et même plus, qu'il faut exterminer. C'est pourquoi nous devons tous répondre présents ensemble pour protéger notre pays''.

Quelques parents ont crié ''Honte!'' à l'attention du Premier ministre lorsqu'il est arrivé. Deux d'entre eux lui ont tourné le dos pendant son discours. Il a également été applaudi et acclamé par une partie du public.

Photo: Kobi Gideon GPO


Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a lui aussi évoqué les menaces de refus de servir. ''Tsahal est l'armée du peuple, sa force et sa puissance se trouvent dans l'unité dans nos rangs. Vouloir entrainer Tsahal au coeur des querelles est une pente glissante qui met en danger l'existence d'Israël. Nous ne devons pas permettre que Tsahal soit utilisée comme instrument des campagnes politiques ou dans des discours appelant à la haine par des gens qui ne publient pas leurs noms. Les appels au refus de servir et les menaces de ne plus être volontaires pour les milouïm sont contraires aux valeurs de base de Tsahal en tant qu'armée du peuple et mettent en péril ses capacités. Tous ceux qui appellent au refus de servir ne traduisent pas une protestation légitime et par leur appel portent atteinte à la chose la plus importante que nous ayons: la sécurité de l'Etat d'Israël. Nous devons tous, en particulier nous les élus de la coalition et de l'opposition, rejeter et condamner ce phénomène''.

 

Ce discours n'a pas été du goût de certains anciens des unités spéciales qui sont à la tête du mouvement de refus de servir: ''Le ministre de la Défense de la dictature est un ministre qui ne peut nous donner aucune leçon sur la sécurité d'Israël. Vous donnez la main à une dictature obscure qui détruit Israël. Nous avons honte de vous''.




 

Puis le Chef d'Etat-major, Hertzi Halévy a pris la parole. Contrairement au Premier ministre et au ministre de la Défense, il a choisi de ne pas parler de ce phénomène de refus de servir mais en revanche, il a développer le sujet des habitants juifs de Judée-Samarie qui ont commis des actes criminels ces derniers jours.

''L'officier de Tsahal montre l'exemple. Lors de vos différentes missions vous rencontrerez des défis complexes, le terrorisme et ses terribles conséquences ont conduit une partie des gens à commettre des actes interdits sur le plan moral et légal. Un officier qui voit un citoyen israélien qui a l'intention de jeter une bouteille incendiaire sur une maison palestinienne et qui ne fait rien, n'a pas le droit d'être officier. C'est notre voie, c'est notre force dans l'équation compliquée dans laquelle nous vivons dans cette région''.

Halévy a également fait référence à l'expression malheureuse de la ministre Orit Struck, lorsqu'elle a critiqué l'attitude des chefs des forces de sécurité israéliennes face aux émeutes de samedi dernier en Judée-Samarie et qu'elle a déclaré: ''Qui sont-ils? La force Wagner?''. La ministre avait tout de suite présenté ses plus plates excuses mais le Chef d'Etat-major ne les accepte pas: ''Même des excuses immédiates n'effacent pas l'immense dommage qui a été causé. Tsahal agit uniquement dans l'intérêt de la sécurité des citoyens et c'est de cette mission qu'elle puise son autorité. Tomber sur ceux qui consacrent leur vie à défendre, nuit à la sécurité des citoyens''.