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Un aveu? Le chef de la police qui a mené les enquêtes contre Binyamin Netanyahou, Rony Alcheikh, a déclaré ce matin sur Galei Tsahal: ''Quand nous avons présenté les accusations contre lui, nous nous attendions à ce qu'il démissionne. Nous ne pouvions pas deviner que Netanyahou n'allait pas démissionner et qu'il allait décider de se battre contre le système. Je pense à son parti qui se bat et ne comprend pas que pour le bien du pays, il doit mettre quelqu'un d'autre à sa tête''. Alcheikh ajoute qu'ils avaient en tête le précédent d'Olmert et le fait qu'à l'époque Netanyahou l'avait appelé à démissionner.
Cette déclaration fait l'effet d'une bombe ce matin en Israël. L'ancien chef de la police vient-il d'avouer que le but des enquêtes contre Netanyahou était de le renverser? C'est ainsi que beaucoup le comprennent.
''Mesdames et messieurs, citoyens et citoyennes d'Israël. C'est un jour noir pour l'Etat d'Israël'', a tweeté Betsalel Smotrich, ''Plusieurs acteurs se sont unis pour vaincre la démocratie et réaliser un coup d'Etat''.
Pour Itamar Ben Gvir: ''Alcheikh avoue qu'il a tenté de réaliser un coup d'Etat par le biais d'enquêtes et d'une mise en examen. Il n'a que faire de la démocratie, il n'a que faire de la loi, tout ce qu'il voulait était de renverser le Premier ministre en exercice qui avait été élu démocratiquement, et ce par des moyens anti-démocratiques. Ce n'est pas pour rien qu'ils craignent la réforme judiciaire qui va retirer le pouvoir à l'oligarchie et le rendre enfin au peuple''.
Alcheikh se défend: ''Nous n'avions aucunement l'intention de renverser le Premier ministre en exercice. Personne ne pouvait prédire ce qui se passerait en conséquence de la présentation des accusations contre lui''.
Cet épisode s'ajoute à la déclaration des juges selon laquelle il sera très difficile de prouver qu'il y a eu corruption dans le dossier 4000, qui est l'accusation centrale contre Netanyahou.
Et c’est sans parler des moyens très importants mis en oeuvre sur ces dossiers en termes humains et financiers; des méthodes d’investigation mises à jour lors du procès qui ont inclus l’intimidation de témoin, des interrogatoires de personnes âgées sans aucune justification et dans des conditions humiliantes et des menaces sur les proches des personnes interrogées ou encore des mises sur écoute dont la légalité posent question et ordonnées par Alcheikh.