Vie politique

La conseillère juridique du gouvernement refuse d’abandonner les poursuites pour corruption contre Netanyahou

2 minutes
25 juin 2023

ParIsraJ

La conseillère juridique du gouvernement refuse d’abandonner les poursuites pour corruption contre Netanyahou
Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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Malgré les recommandations des juges d'abandonner les poursuites pour corruption contre Netanyahou, faute de preuves convaincantes, la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav Miara, refuse de le faire.

 

Baharav Miara estime que les juges n'ont pas encore tous les éléments en main pour être aussi catégoriques quant à l'absence de culpabilité sur le chef d'accusation de corruption. L'argument qu'elle avance pour étayer cette position est pour le moins surprenant: elle estime que les juges ont tort de se baser uniquement sur les témoins de l'accusation pour se forger leur opinion. Elle fonde beaucoup d'espoirs dans les témoins convoqués par la défense pour prouver la culpabilité de Netanyahou.
Une théorie pour le moins contestable, puisque si la partie réservée à l'accusation pendant le procès n'a pas réussi à convaincre les juges, on conçoit mal comment celle organisée par la défense y parviendra, d'autant que les avocats de Netanyahou peuvent décider de renoncer à présenter leurs témoins.

 

Les avocats de Netanyahou, Me Boaz Ben Tsur et Jacques Hen, se sont indignés de l'attitude de la conseillère juridique du gouvernement: ''Il y a quelques jours, les juges du dossier 4000 ont convoqué les parties dans leur bureau et leur ont fait part de leur position concernant l'accusation de corruption. Il s'agit d'une pratique acceptée dans des circonstances qui la justifient.

Les audiences de la partie adverse se déroulent devant trois juges, deux fois par semaine, depuis deux ans et demi. Des dizaines de témoins ont été entendus et des milliers de documents ont été présentés. Le coeur de l'accusation a été développé y compris par l'audience de témoins centraux dont deux temoins protégés.
Dans ce contexte, le Parquet devrait tendre une oreille attentive aux remarques de la Cour et les considérer avec le sérieux requis. (...) L'explication selon laquelle, la Cour n'aurait pas tous les éléments en mains tant qu'elle n'a pas entendu la défense est saugrenue. Tout le monde sait que le Parquet prouve les faits qui figurent dans l'acte d'accusation au moment de l'audition des témoins qu'il convoque. L'argument selon lequel, il faudrait attendre la partie de la Défense prouve la faiblesse de l'Accusation".

 

Rappelons qu'Avihaï Mandelblitt, l'ancien conseiller juridique du gouvernement, qui avait décidé de placer le Premier ministre en exercice, Binyamin Netanyahou, en examen, avait reconnu que sans l'accusation de corruption, et en présence uniquement des soupçons de fraude et d'abus de confiance, il n'y aurait pas eu de mise en examen.