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Après le terrible attentat perpétré à Eli, mardi dernier, la ministre des Implantations, Orit Struck, a donné une interview au site Kipa, dans laquelle elle explique pourquoi la situation sécuritaire actuelle est tellement tendue.
A la question de savoir si elle pense que le gouvernement dans lequel elle siège a échoué compte-tenu de la vague de terrorisme meurtrier de ces derniers mois, elle répond:
''Je ne pense pas que ce soit notre échec. Toute personne sensée comprend que le terrorisme a explosé dans des proportions importantes, et c'est prouvé par les chiffres, en raison de la décision scandaleuse de Benny Gantz (ministre de la Défense entre 2020 et 2022, ndlr), de sortir Tsahal des centres de Djénine et de Naplouse''.
Le journaliste lui fait remarquer que cela fait six mois que le nouveau gouvernement est en place et qu'ils auraient pu réparer cela.
''Ce que vous dites n'est pas exact'', a répondu Struck, ''Depuis l'opération Remparts, il y a 20 ans, l'armée entrait régulièrement dans ces centres de terreur et procédait à ce qu'on appelle ''tondre le gazon'', enlever l'herbe dès qu'elle commençait à pousser. Benny Gantz a mis fin à cette méthode comme gage envers l'Autorité palestinienne. Quand nous sommes arrivés au pouvoir, nous avons ramené nos forces à Naplouse et Djénine. Mais le problème c'est que sur place, ce n'est plus de l'herbe mais une véritable jungle. Il est devenu très difficile de maitriser la situation''.
La ministre expose ensuite ce qu'elle pense qu'il faudrait faire pour éradiquer ces nids terroristes: ''Nous devons changer d'approche. Nous ne pouvons plus nous contenter de ''tondre le gazon'', quelqu'un a donné un coup fatal à cette méthode, un monstre est sorti, nous ne pouvons plus agir comme avant. Nous devons employer d'autres moyens dans ces centres du terrorisme et penser autrement la liberté de circulation des Palestiniens sur les routes principales qui desservent les localités juives de Judée-Samarie. Il y avait une période où les Palestiniens n'avaient pas le droit d'emprunter ces routes en raison du terrorisme. Puis il y a eu l'opération Remparts, la situation s'est calmée et ils ont pu réutiliser ces routes. Nous devons fermer la route 60 aux véhicules palestiniens, il existe beaucoup de routes alternatives pour eux. D'ailleurs, nous ne pouvons pas les emprunter et personne ne demande pourquoi ces routes sont interdites aux Juifs, comme s'il allait de soi que nous ne puissions emprunter qu'une seule et unique route.
Si nous sommes en pleine vague de terreur, pourquoi laisser les Palestiniens circuler librement? Je ne dis pas que nous devons leur interdire de manière permanente. Il n'est pas normal qu'un Palestinien qui s'est vu refuser un permis de travail en Israël après une enquête du Shabak, puisse circuler sans encombre sur la route qui dessert les localités juives de Judée-Samarie''.