Vie politique

Deux policiers suspendus pour des violences contre des manifestants en Samarie et à Jérusalem

3 minutes
19 juin 2023

ParIsraJ

Deux policiers suspendus pour des violences contre des manifestants en Samarie et à Jérusalem

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

''Il n'y a qu'une seule loi qui doit s'appliquer à tous'', a martelé le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.
Cette nuit, cette affirmation a été mise à rude épreuve par deux gardes-frontières qui ont été filmés alors qu'ils frappaient violemment des manifestants en Samarie et à Jérusalem. Des images qui contrastent avec la tolérance dont bénéficient les manifestants du samedi soir à Tel Aviv lorsqu'ils bloquent le périphérique Ayalon et y allument des feux.

 

Dans la capitale, un orthodoxe a reçu des coups de poings de la part d'un policier venu assurer le maintien de l'ordre dans la manifestation rue Bar Ilan contre le tracé du tramway.

En Samarie, les faits se sont déroulés à Hermesh: des habitants avaient décidé de bloquer la route par laquelle les meurtriers de Meïr Tamari, z'l, avaient pris la fuite après l'avoir assassiné, il y a un mois. Depuis, les habitants réclament plus de sécurité et notamment la mise en place de barrages sécuritaires.

Les gardes-frontières sont intervenus pour dégager la route et une des manifestantes, une dame d'un certain âge a été violemment poussée par l'un des policiers. Cette dame n'est autre que la veuve de Yevgueni Reider, qui a été assassiné, il y a 18 ans, dans un attentat près de Hermesh, où il vivait, par des terroristes qui ont tiré 70 balles sur son véhicule.  Ce même policier a également frappé d'autres manifestants, des enfants de victimes d'attentats, qui venaient réclamer plus de sécurité.

https://twitter.com/i/status/1670530506390224905

 

Le président du Conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, a déclaré: ''Le problème n'est pas le policier violent. Le problème est le commandement militaire et le gouvernement qui les envoient frapper et donner une correction aux voisins et aux proches des personnes assassinées au lieu de fermer les barrages. Honte à vous, notre sang ne vaut rien pour vous''.

Le mouvement de droite Israël Sheli a réagi: ''Les habitants du nord de la Samarie souffrent d'un terrorisme meurtrier ces derniers temps. Face à leur revendication légitime de garanties pour vivre dans le calme et la sécurité, il est inconcevable qu'ils prennent des coups brutaux, et certainement pas de la part de nos gardes-frontières. Honte à vous''.

 

Face à ces images, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a immédiatement demandé des comptes au commandant des gardes-frontières. ''L'attitude de la police doit être la même envers tout le monde, surtout lorsqu'il s'agit d'une veuve qui manifeste contre l'abandon sécuritaire des Juifs dans ces régions''.

Tout de suite après, le commandant des gardes-frontières a annoncé l'ouverture d'une enquête sur ces violences ainsi que la suspension des deux policiers mis en cause jusqu'à la fin de la procédure.