Le 12 janvier 2022, Tsahal effectuait une opération près du village palestinien de Jaljiulia. Dans le cadre de celle-ci, des points de contrôle avaient été installés. Lors de ces vérifications, un automobiliste de 80 ans, Omar Assad, a été arrêté. Ce dernier n'avait pas de papiers d'identité sur lui et a refusé de s'identifier et de se conformer aux consignes des soldats.
Les combattants, du bataillon Netsah Yehuda, l'ont alors fait sortir de son véhicule et face à son refus d'obtempérer, lui ont attaché les mains.

Il a été placé avec d'autres suspects dans la cour d'un chantier. Ces arrestations avaient pour but de permettre à l'armée de mener son opération sur place sans perturbations.

 

A l'issue de l'opération, toutes les personnes arrêtées ont été libérées. Les soldats ont défait les liens autour des mains d'Omar Assad qui était couché. Il leur a semblé qu'il dormait et n'ont pas jugé utile de le réveiller ou de vérifier comment il allait.

Quelques heures plus tard, il s'est avéré que l'homme avait fait une crise cardiaque et était mort.

 

Une enquête a immédiatement été ouverte au sein de Tsahal, le Chef d'Etat-major de l'époque, Aviv Kohavi, a parlé d'un grave manquement moral. Les soldats auraient dû se soucier de l'état de leur prisonnier avant de repartir et ne pas le laisser seul couché par terre.

 

La justice militaire a rendu hier (mercredi) son jugement dans cette affaire. Il a été décidé que les soldats ne seraient pas poursuivis pénalement puisqu'aucun lien entre leur action et la mort d'Assad n'a pu être établi. Ils ont été néanmoins condamnés à des sanctions disciplinaires.

 

Là où l'affaire se corse, c'est que le défunt était aussi citoyen américain. Depuis le début de cette affaire, les Etats-Unis exigent donc des réponses de la part d'Israël. Le jugement rendu hier ne les a pas satisfaits et ils demandent que l'enquête soit reprise.

Le porte-parole de la Maison Blanche a expliqué: ''Comme nous l'avions demandé par le passé, nous voulons une enquête pénale approfondie et une prise de responsabilité totale. Nous avons été clairs concernant notre inquiétude profonde face aux circonstances de la mort d'Omar Assad et à la nécessité d'une prise de responsabilité. Nous avons pris note de la clôture du dossier par la justice militaire israélienne mais nous demandons des informations supplémentaires au gouvernement israélien''.