Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.
Le quartier de Mevasseret Adoumim, situé sur le territoire municipal de Maalé Adoumim, et également appelé E1, aurait dû voir le jour depuis longtemps. C'est en 1998 qu'il a été lancé mais le projet a trainé en longueur essentiellement pour des raisons politiques. En effet, ce quartier qui doit s'étendre sur 12 km2 et comprendre 3500 unités de logement, permettrait une continuité entre Jérusalem et la Judée-Samarie et ainsi ruinerait toute possibilité de créer une continuité territoriale pour un éventuel futur Etat palestinien.
Ainsi, les premiers plans de ce projet n'ont été présentés que 12 ans après les autorisations préliminaires soit en 2020. Des Palestiniens et des organisations de gauche ont entamé des procédures contre la construction de Mevasseret Adoumim et l'opinion internationale voit d'un mauvais oeil la promotion d'un tel développement de Maale Adoumim.
Depuis, le débat qui doit se tenir à la commission de l'administration civile de Judée-Samarie sur les arguments des opposants au projet est sans cesse repoussé.
Le nouveau gouvernement voulait donner un second souffle à ce projet et une discussion devait avoir lieu demain (lundi) sur ce sujet au sein de l'administration civile. Finalement, sous la pression des organisations de gauche et de l'étranger, E1 a été retiré de l'ordre du jour.
L'association Shalom Ahshav s'était indignée: ''Le gouvernement le plus extrémiste et dangereux de l'histoire de l'Etat veut liquider tout espoir d'un avenir meilleur. Après Homesh, c'est un crachat supplémentaire au visage de nos amis américains et la poursuite de l'atteinte directe et continue aux intérêts sécuritaires et politiques de l'Etat d'Israël. Tout ça pour satisfaire les amis de Smotrich. Il semblerait que le gouvernement de l'annexion continue à agir suivant un programme qui nous entraine dans une réalité d'apartheid. Tous ceux pour qui l'avenir d'Israël compte, doivent se battre nont seulement contre le renversement de régime vers une dictature mais aussi contre le renversement vers une dictature d'apartheid''.
L'association d'extrême-gauche a donc obtenu gain de cause.
Au sein de Regavim, au contraire, on dénonce l'attitude du gouvernement: ''Il est insupportable de voir l'Etat d'Israël se soumettre aux acteurs hostiles qui exercent une pression sur Israël: l'Union européenne construit des clusters de population illégaux, exerce une pression énorme pour empêcher toute application de la loi contre ces derniers, s'oppose, par l'intermédiaire d'organismes de gauche, à la construction israélienne et comme nous le voyons aujourd'hui, fait pression pour que soit repoussé une fois après l'autre les discussions sur les oppositions à ce projet. Ces zones auraient dû être peuplées déjà par des milliers d'habitants et ainsi permettre de proposer une solution de logement aux jeunes de Jérusalem et de préserver un territoire stratégique pour protéger la capitale à l'est et relier Jérusalem à la vallée du Jourdain''.