''J'ai une question triviale ces jours-ci, de quoi avons-nous le plus entendu parler aux informations? De la marche de solidarité qui a eu lieu à New York ou de la manifestation qui s'est déroulée en marge contre les représentants du gouvernement qui défilaient en tête de cette démonstration d'amour pour le peuple d'Israël? Chez nous, les informations ont surtout rapporté la manifestation et les mégaphones et la ''honte, honte, honte'' et ont difficilement eu un bon mot pour la grande joie et la manifestation d'amour énorme qui jaillissaient et qui enveloppaient les marcheurs.
Lors de cette marche aux Etats-Unis, il y avait près de 40000 personnes qui ont fait la fête et dans la manifestation (contre les représentants de l'Etat) moins de 1000 pleureurs.
Il est vraiment difficile de comprendre ce phénomène absurde qui consiste à nous donner à nous-mêmes des coups de pied dans la tête, tout le temps, chaque fois qu'un dirigeant israélien arrive quelque part pour une visite dans un Etat étranger, des manifestants israéliens crient Honte, Honte et les habitants locaux ne comprennent pas ce drôle de spectacle.
Nous sommes habitués ici aux manifestations hebdomadaires sur le chemin du retour d'une journée de travail, des manifestations qui stoppent le cours de nos vies, qui allument des feux sur les routes bruyantes et qui mettent à l'arrêt les commerces, les restaurants et les spectacles jusqu'à leur faillite. Nous sommes habitués et indifférents comme s'il s'agissait d'un décret du ciel quand on nous explique dans les manifestations au nom de la démocratie que ''nous ne comprenons rien'', que ''nous nous trompons'' et qu'on nous démontre notre erreur sur la voie de la démocratie, qu'on nous crie que nous n'avons pas élu les bonnes personnes et qu'il serait temps que nous en prenions conscience. Et ceux qui ont été élus ne parleront nulle part parce que la démocratie les poursuivra partout où ils iront parler. Et même si maintenant les manifestations changent de thème chaque semaine, parce que la réforme est en cours de négociations et que l'on cherche chaque semaine de nouveaux sujets, pour que surtout le feu de la liberté contre la dictature de ceux qui ont été élus par erreur, ne s'éteigne pas.
Pour ma plus grande tristesse en tant que Juifs, nous connaissons depuis longtemps le phénomène de ''brûler la maison'', comme les explorateurs que Moshé a envoyé pour explorer la terre: ''Et ils décrièrent le pays qu'ils avaient exploré en disant aux enfants d'Israël: ''Le pays que nous avons parcouru pour l'explorer est un pays qui dévore ses habitants''. (...) Ces gens qui avaient parlé en mal sur le pays périrent frappés par Dieu''.
Personne ne souhaite leur mort, que Dieu préserve, mais qu'ils médisent de leur pays dans leur pays! Pourquoi tant d'efforts pour crier aux goyim ce qu'ils ont, de toute manière, toujours pensé sur nous''.