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Le Président américain, Joe Biden, tient absolument à conclure un accord avec l'Iran sur le nucléaire. Les négociations qui se déroulaient à Vienne n'ont finalement pas abouti, mais Washington ne renonce pas pour autant.
Les Iraniens ont atteint un taux de près de 90% d'enrichissement de l'uranium et se rappprochent donc dangereusement de la bombe nucléaire. Pour les Etats-Unis, la voie diplomatique doit être privilégiée pour les empêcher d'atteindre cet objectif. Ils veulent un accord qui, en échange d'un engagement de l'Iran à ne pas dépasser un certain pourcentage d'enrichissement de l'uranium, acterait la levée de plusieurs sanctions économiques et ainsi injecterait de l'argent dans l'économie iranienne.
Sur le chemin vers un tel accord se trouve Israël qui s'y oppose totalement, comprenant que cela donnerait à l'Iran la possibilité de développer son arme nucléaire, en toute tranquillité. L'ancien directeur du conseil national de sécurité, Meïr Ben Shabbat, cité par Israël Hayom, met en garde: ''Un tel accord renforcera l'image de faiblesse des Etats-Unis et de l'Occident vis-à-vis de l'Iran et diminuera leur capacité de lutter contre le nouvel ordre mondial, surtout lorsque l'Iran continue à s'implanter dans d'autres endroits et livre des drones aux Russes dans la guerre contre l'Ukraine. Un tel accord permettra à l'Iran de gagner sur tous les tableaux: il pourra poursuivre ses efforts nucléaires en secret et profiter des ressources que lui procurera sa nouvelle situation sur la scène internationale''.
Afin de contourner l'obstacle israélien, l'administration Biden a pensé donner une compensation à Israël.
L'idée est de lier l'accord sur le nucléaire iranien à la normalisation des relations entre Israël et l'Arabie Saoudite.
Hier (mercredi), le directeur du conseil national de sécurité, Tsahi Hanegbi, et le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, se sont envolés pour Washington, pour discuter de ces sujets. Pour l'heure, rien ne laisse préjuger de la réaction israélienne à cette proposition américaine. Dans le cas où le Premier ministre l'accepterait, il ne manquera pas d'être accusé de ''soumission'' par une grande partie de l'opinion.
Il est important de souligner que les conditions posées par l'Arabie Saoudite aux Etats-Unis pour un accord de normalisation des relations avec Israël, posent problème à Jérusalem. En effet, les Saoudiens veulent des livraisons d'armes américaines mais surtout développer leur nucléaire civil. Ces deux points diminuerait l'avantage stratégique d'Israël dans la région d'une part et présenterait un réel danger si, un jour, le programme nucléaire a priori civil, tombait dans de mauvaises mains.
La visite de Dermer et Hanegbi en ce moment aux Etats-Unis est donc déterminante pour la suite des événements stratégiques et sécuritaires de la plus haute importance pour Israël