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Après le vote du budget, le gouvernement se tourne désormais vers les défis qui l'attendent pour cette session parlementaire d'été.
La loi sur l'enrôlement des orthodoxes à l'armée constitue l'un d'entre eux. Les partis orthodoxes ont accepté de reporter le vote après l'adoption du budget, mais ils ont toujours dit qu'ils ne feraient aucun compromis sur son contenu.
Le deuxième grand dossier est celui de la réforme judiciaire. Elle a été suspendue un peu avant Pessah afin de donner une chance à des négociations avec l'opposition sous l'égide du Président Herzog. Or ces discussions ne semblent pas progresser et bientôt devront être désignés deux des membres de la commission de nomination des juges. L'opposition essaie de gagner du temps pour arriver jusqu'à cette date du 15 juin, ce qui obligerait la coalition à procéder à ces désignations suivant la méthode qu'elle tient à changer.
En effet, le sujet de la commission de nomination des juges est au coeur des désaccords les plus profonds entre la coalition et l'opposition et si un terrain d'entente a pu être trouvé sur certaines mesures, ce sujet demeure explosif.
En tout état de cause, aucun accord concret n'est en vue et la pression monte sur Netanyahou et la coalition pour qu'ils mettent en oeuvre leur promesse de réformer le système judiciaire. Le Premier ministre a indiqué après le vote du budget, que la réforme ''reviendrait à l'ordre du jour''. Cette petite phrase a fait bondir les chefs de l'opposition. Yaïr Lapid a appelé le Président à réagir: ''Nous ne sommes pas surpris. Le Président doit exiger de Netanyahou une explication sur ces propos dangereux''.
Benny Gantz, quant à lui, a été encore plus virulent: ''Après avoir adopté un budget qui va nous exploser à la figure, je comprends que Netanyahou est à nouveau saoûl de pouvoir. Je rappelle à Netanyahou que la bêtise c'est de répéter sans arrêt la même action en attendant un résultat différent. Si le renversement de régime revient sur la table, nous ferons trembler le pays, nous le bloquerons. L'Etat d'Israël est prisonnier dans les mains d'une coalition extrémiste qui a sacrifié l'économie et la société israéliennes sur l'autel de la politique''.