L'équipe gagnante aurait dû soulever la coupe en présence du President de l'Etat, Itshak Herzog, après le match mais la cérémonie a dû être annulée en raison du comportement des supporters du Beitar.
A la fin de la rencontre, ces derniers ont envahi la pelouse, certains ont dérobé des médailles, d'autres ont déchiré les filets des cages.

Ils ont encerclé le podium sur lequel le capitaine s'apprêtait à recevoir la coupe des mains du Président Herzog. Les gardes du corps du Président ont dû l'exfiltrer compte tenu de la violence qui régnait et la remise de la coupe n'a pas eu lieu. Les services du Président ont précisé que ce dernier avait gardé son sang-froid pendant toute la durée de l'incident, il n'a pas souhaité être évacué tout de suite, dans l'espoir que le calme finirait par revenir. Finalement, la situation devenant trop dangereuse, la décision a été prise de le mettre à l'abri.

La situation a totalement échappé aux agents de sécurité du stade et à la police. A un moment donné, ils se sont tournés vers les joueurs du Beitar pour qu'ils appellent leurs supporters au calme, mais ils étaient eux-mêmes impuissants.
Pendant la rencontre déjà, le match avait été suspendus pendant quelques minutes après des jets de torches sur le terrain par les supporters des deux équipes.

Ce triste spectacle pourrait avoir des conséquences sur le titre du Beitar puisque selon le réglement de la fédération israélienne de football, si les supporters d'une équipe envahissent le terrain, la coupe revient à son adversaire.
La fédération doit se réunir en urgence ce matin pour décider des sanctions à prendre. Pour l'heure, il ne semble pas que la coupe sera retirée au Beitar, mais toutes les options sont envisagées.
Le propriétaire du club Beitar, Barak Abramov a déclaré: ''L'équipe a gagné la coupe après 14 ans et le public en avait très envie. Mais la cérémonie n'a commencé qu'au bout de 45 minutes. Je ne veux accuser personne, mais il y a une société de sécurité qui est responsable de l'événement, on ne peut pas accuser le Beitar Jérusalem. Il n'y a même pas de débat. D'ailleurs, le Maccabi Netanya ne voudra pas de la coupe, elle n'est pas à eux. Si on nous prend la coupe, je quitte le monde du football. Si cela se produit, j'irai jusqu'à la Cour suprême''.
Le Président Herzog a dit sa déception face à cette violence et a affirmé la nécessité d'agir pour qu'elle n'ait plus sa place dans les stades.
Micky Zohar, le ministre de la Culture et des Sports, a lui aussi réagi: ''Félicitations au Beitar Jérusalem pour sa victoire. Hélas, on se souviendra de ce match pour les torches qui ont entrainé un arrêt du jeu, les jets d'objets depuis les tribunes et l'envahissement de la pelouse par les supporters. Avec des centaines de milliers de supporters et téléspectateurs, le Président et moi-même avons vu comment la violence a gâché toute la fête sportive. Je n'aurai de cesse tant que la violence n'aura pas disparu des stades''.