Le ministre veut que les victimes d'attentats antisémites dans le monde soit reconnu officiellement par l'Etat d'Israël: ''La plupart des Israéliens ne se rendent pas compte des défils auxquels les Juifs de Diaspora doivent faire face, avec des Juifs qui se font assassiner dans des attentats antisémites. C'est pourquoi, une décision qui reconnaitra la dette morale de perpétuer leur mémoire, doit être prise'', a estimé le ministre.
D'après le site Israël Hayom, le ministre Chikli souhaite constituer une commission qui sera dirigée par le directeur du ministère de la Diaspora et de la lutte contre l'antisémitisme, Avi Cohen-Skila, et composée, entre autres, de représentants de l'organisation sioniste mondiale, de l'Agence Juive, du ministère de l'Alya et de l'intégration, des ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères, de la Sécurité et du cabinet du Premier ministre ainsi que de représentants de Tsahal, du Bitouah Leumi, de l'organisation Yad Labanim et de celle des victimes des attentats.
Les conclusions de cette commission seront rendues au ministre au plus tard le 1er septembre 2023.
Le travail de la commission se concentrera sur plusieurs points. Le premier sera la manière dont rendre hommage à ces victimes de l'antisémitisme en dehors d'Israël: en l'incluant dans la cérémonie de Yom Hazikaron en Israël ou en instaurant une cérémonie à part. Ensuite, elle devra déterminer les critères et les normes qui définiront le statut de victimes d'antisémitisme et les conditions de l'hommage qui leur sera rendu.
Par ailleurs, la commission se penchera aussi sur la façon d'honorer la mémoire des non-Juifs tombés lors d'attentats antisémites. L'idée d'un monument officiel a été évoquée.
En outre, il est question de créer un site internet renseigné avec tous les noms de victimes et de mettre au point des programmes éducatifs sur le sujet aussi bien au sein de Tsahal que des écoles et des structures éducatives informelles.
Enfin, tout le processus sera mené en étroite collaboration avec les représentants du ministère des Affaires étrangères afin qu'un tel projet ne crée par de tensions diplomatiques avec les Etats étrangers.