Ce mouvement est une réponse à la déclaration de l'ancien président de la Cour suprême, suivant laquelle, s'il n'a jamais nommé de juge marocain à la Cour suprême, c'est parce qu'il ''n'en a pas trouvé''.
Barak a réitéré cet argument, il y a quelques jours à la télévision israélienne en ajoutant: "Combien de Marocains y avait-il ici en 1950, 1951, etc.? Combien parmi eux y étaient avocats en 1950 et combien étaient compétents pour être nommés juges de district? Nous cherché et encore cherché, nous n'avons pas trouvé. Il y avait très peu d'avocats marocains. Les olim du Maroc, qu'ils soient bénis, se sont très bien occupés de mon défunt père quand il avait la maladie de Parkinson, mais combien d'entre eux étaient avocats?''.
Ces propos ont été considérés au minimum méprisants, voire racistes par beaucoup et de là est née l'idée de cette manifestation organisée ce soir.

Une contre-manifestation de partisans de la réforme s'est tenue à proximité. Les participants ont déclaré être venus ''pour protéger Aharon Barak, le cas échéant et lui montrer leur soutien''.
Musique, danses orientales, moufletot, kaftan, l'ambiance était au rendez-vous. Le message était clair: les séfarades ont brisé le plafond de verre et n'acceptent plus d'être considérés comme inférieurs.

Laly Derai, militante francophone du Likoud, a parlé à la tribune de la manifestation: ''Je viens de France. En France, les Juifs d'Afrique du nord ont brillamment réussi, dans tous les domaines. Je veux vous dire qu'il n'est pas écrit ''échec'' sur notre front''.