Le Premier ministre Binyamin Netanyahou était sur le Mont Herzl, où il a prononcé quelques mots: ''Cette année, plus que jamais, en ce jour du souvenir des héros de la nation, nous devons nous rappeler que nous sommes frères. Juifs, Druzes, Musulmans, Bédouins, Chrétiens, Circassiens. Frères dans le service, frères d'arme, frères de sang''. Il a réitéré son engagement à ramener les captifs retenus à Gaza.
''Ensemble nous ramènerons nos frères, ensemble nous nous tiendrons comme des frères et nous garantirons notre indépendance génération après génération. Ensemble nous nous inclinerons avec une reconnaissance infinie devant l'héroïsme de ceux qui sont tombés et la grandeur d'âme de leurs familles''.

Dans les cimetières militaires du pays, les ministres ont été accueillis par des protestations, le plus souvent verbales, mais il y a aussi eu des cas de violence.

A Beer Sheva, où le ministre Ben Gvir était présent, certains ont commencé à chanter pendant son discours pour l'empêcher de parler. D'autres ont tenté de faire taire les protestataires. Déjà avant l'arrivée du ministre, l'atmosphère était tendue. Des personnes présentes l'ont sommé de partir. A la fin de son discours, Ben Gvir a été applaudi par certaines familles, d'autres ont ostensiblement quitté les lieux.

La ministre des Renseignements, Guila Gamliel, a été contrainte de quitter le cimetière d'Isfiya près de Haïfa, en raison des protestations de familles sur place.
A Haïfa, aucun représentant du gouvernement n'était présent et aucun discours n'a été prononcé.
A Nahalot Itshak, le ministre des Sciences, Ofir Akounis, a renoncé à parler et a donné la parole à sa place, à une mère endeuillée. Il a été applaudi par les personnes présentes.
A Rehovot, des affrontements violents ont opposé des familles endeuillées devant le cimetière où devait venir le ministre Moshé Arbel (Shass). Des participants ont lancé au ministre de la Santé et de l'Intérieur, récemment nommé, ''Vous n'êtes pas le bienvenu, nous ne voulons pas de politiciens!''.
Au cimetière militaire de Holon, la ministre Miri Regev a également fait l'objet de cris de protestation - ''Honte! Honte!''. Un père endeuillé a demandé en larmes aux protestataires: ''Arrêtez, respectez les morts''.

Le ministre de la Défense a participé à la cérémonie au cimetière de Kiryat Shaoul à Tel Aviv. Il y a prononcé un discours.
Le journaliste Amit Segal a tenu à relativiser ces scènes de protestation: ''Je suis à chaque fois surpris du fossé entre la réalité et le ton donné totalement disproportionné. Les cris contre Ben Gvir et Regev étaient le fait d'une minorité. Dans le cas de Gamliel à Isfiya, sa route a été bloquée par un groupe d'activistes druzes qui s'opposent à la loi Kaminitz et à la loi sur l'Etat nation''.