La manifestante, Yaël Reouveni, était sur le périphérique avec une pancarte et, selon ses dires, en train de partir lorsqu'un policier à cheval s'est approchée d'elle et a commencé à la frapper avec sa matraque. A cet instant, un autre policier cavalier se place près d'elle, l'empêchant de bouger.
Yaël Reouveni témoigne: ''J'étais sur Ayalon, en train de partir. Soudain, un policier à cheval est arrivé et m'a poussé pendant qu'un deuxième cavalier se plaçait devant moi. J'étais coincée entre les deux. Et là, il a commencé à me frapper. Je n'avais rien fait. J'ai essayé de bouger et il me bloquait à l'aide d'un autre policier, le cheval m'a piétiné. Les deux ont commencé à me frapper. C'était un guet-apens''.
Yaël a été frappée sur un bras déjà fracturé, il y a quelques semaines dans un accident de voiture.
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Les images ont circulé sur les réseaux sociaux, suscitant de vives réactions. La police a publié un communiqué dans lequel elle explique: ''Après avoir donné la consigne d'évacuer Ayalon en précisant qu'il s'agissait d'une manifestation illégale justifiant l'usage de la force, deux manifestants ont brandi des pancartes et ont dirigé le baton de leur drapeau en direction du cheval de la police, d'une manière qui représentait un danger pour le cheval, pour le cavalier et pour les manifestants eux-mêmes. Le cavalier a éloigné la manifestante en faisant un usage raisonnable de la force''.
La police rappelle que ce n'est pas la première fois qu'un de ses chevaux est attaqué par des manifestants à l'aide des batons des drapeaux. Elle a même publié plusieurs images et vidéos de chevaux malmenés et blessés. (Les images ci-dessous ne sont pas celles de l'incident avec la manifestante frappée).
https://twitter.com/i/status/1642264527591862273
La manifestante se défend d'avoir voulu porter atteinte au cheval: ''Les chevaux sont toute ma vie. Je monte à cheval depuis que je suis une petite fille. Je suis même monitrice depuis neuf ans et il y a trois ans j'ai commencé à être monitrice pour les thérapies à l'aide des chevaux. C'est une accusation ridicule. Frapper un cheval ou le menacer avec un drapeau? Franchement... Je travaille avec des chevaux, il n'y a aucun risque pour que je mette en danger un cheval. C'est la dernière chose que je ferais. Je tenais une pancarte en carton pour me protéger après que le cheval m'a piétinée pendant que le cavalier me frappait avec sa matraque''.
A côté des condamnations unanimes des leaders politiques de gauche face à ces images, une autre condamnation plus inattendue s'est faite entendre. Il s'agit de celle du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. Ce matin, sur la radio Reshet Beth, il a déclaré: ''Je n'ai pas du tout aimé ces images et je vais m'adresser au commandant du district, Ami Eshed, afin d'obtenir des clarifications. A mes yeux, il s'agit d'un événement extrêmement grave. Peu importe que l'on soit de droite ou de gauche, pour ou contre la réforme, chaque personne, même si elle bloque une route, ne mérite pas d'être frappée de la sorte. Il n'y aucune raison, apparemment, pour justifier un tel usage de la force. En général, je soutiens totalement les combattants et les policiers, là, je suis préoccupé''.