Vie politique

Netanyahou:  »Jusqu’à maintenant j’avais les mains liées, désormais je prends les commandes »

3 minutes
23 mars 2023

ParIsraJ

Netanyahou:  »Jusqu’à maintenant j’avais les mains liées, désormais je prends les commandes »
Photo by Noam Revkin Fenton/Flash90

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a prononcé ce soir (jeudi) un discours devant la nation au sujet de la réforme judiciaire.

Il a affirmé que chaque côté devait prendre en compte les arguments de l'autre et ne pas ignorer les questions qu'il met en avant. Il a dit entendre les remarques des opposants à la réforme et en tenir compte.

Il a également fait référence aux mises en garde de son ministre de la Défense, Yoav Galant, qui avait l'intention d'annoncer ce soir qu'il demandait un arrêt du processus législatif, avant de finalement reporter son intervention. Le Premier ministre a déclaré qu'il était attentif aux remarques émanant des responsables sécuritaires du pays.

 

Binyamin Netanyahou a affirmé, cependant, que la réforme était nécessaire et qu'elle serait mise en oeuvre, tout en tenant compte de tous les paramètres énoncés plus haut. Il a insisté sur l'importance de modifier la commission de nomination des juges et a annoncé que la loi serait bien votée en deuxième et troisième lectures lundi prochain, comme prévu.

 

Le Premier ministre a condamné les appels au refus de mobilisation de la part des réservistes et a appelé l'opposition à prendre ses responsabilités et à venir entamer le dialogue avec la coalition. Il a lancé: ''N'oublions pas, nous sommes tous frères'' en appelant à calmer les esprits dans les rues du pays.

Par ailleurs, il a expliqué: ''Jusqu'à maintenant mes mains étaient liés. Si moi, Premier ministre, je me mêlais de la réforme, ce qui est mon rôle, j'étais menacé d'être suspendu de mes fonctions, c'est absurde. Désormais je prends les commandes''.
Netanyahou a fait ici allusion à la loi sur la suspension des fonctions de Premier ministre votée hier par la Knesset qui encadre les possibilités d'application de cette mesure et le met donc à l'abri d'une telle décision arbitraire de la part de la justice.

 

Beaucoup à droite ont poussé un soupir de soulagement après l'intervention du Premier ministre, puisque dans les heures la précédant et compte-tenu des intentions de Galant, ils craignaient que Netanyahou n'annonce un gel de la législation. Par ailleurs, ils sont satisfaits de retrouver leur chef, celui qui est le mieux placé pour expliquer cette réforme à l'intérieur et à l'extérieur du pays et à gérer le processus.

 

Au sein de l'opposition, les réactions sont négatives. Aussi bien Yaïr Lapid que Benny Gantz ont jugé les propos de Netanyahou décevants. Ils critiquent son entêtement à vouloir continuer le vote des mesures de la réforme.