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Comme tous les jeudis, depuis plusieurs semaines, de nombreuses manifestations sont organisées dans tout le pays contre la réforme judiciaire. Un des points de rassemblement est le domicile d'Arié Derhy à Jérusalem. Face aux manifestants, un groupe de jeunes orthodoxes se sont réunis et ont commencé à danser.
L'un des manifestants a alors voulu faire un coup à ces jeunes et a décidé de leur jeter des billets de banque, tout en se faisant filmer, étant persuadé que les jeunes allaient arrêter de danser pour se précipiter sur l'argent. A sa grande surprise, aucun des jeunes n'a même essayé de récupérer un billet, ils ont tous continué leur danse sans prêter attention à l'argent qui ''tombait du ciel''.
Le film a été partagé sur Twitter avant d'être effacé par son auteur. Les réactions sont outrées, les internautes condamnent ce qui ressemble à de l'antisémitisme fondé sur le préjugé que les Juifs religieux ne sont intéressés que par l'argent.
https://twitter.com/i/status/1638825353287282688
Cette scène s'ajoute aux actes d'intimidation et de violence dont sont victimes aujourd'hui et depuis plusieurs jours maintenant, les ministres et députés de la coalition. Ainsi, Boaz Bismuth a été pris à partie par la foule, alors qu'il se rendait à une réunion du Likoud à Raanana dimanche dernier, le ministre de la Culture et des Sports, Micky Zohar, a également dû se frayer un chemin, entouré de gardes du corps, pour participer à un événement cinématographique à Kfar Saba ou encore le ministre de l'Economie, Nir Barkat, a été contraint de quitter un restaurant où il déjeunait après que plusieurs personnes l'ont entouré et insulté.
Aujourd'hui, le ministre de l'Agriculture, Avi Dichter, a été touché à la tête par le baton d'un drapeau d'Israël tenu par une manifestante, qui a expliqué qu'il lui avait glissé des mains.
Par ailleurs, une journaliste de la chaine Now 14, enceinte, a été prise à partie par des manifestants alors qu'elle était en plein direct. Elle a dû être protégée par des policières qui se trouvaient sur place.
A quelques heures de la manifestation qui doit se dérouler à Bné Brak, une partie des leaders du mouvement de protestation, ont fait part de leur désaccord quant à la tenue d'un rassemblement dans la ville orthodoxe.
Cette organisme, ''Omdim Beyahad'', a publié un communiqué: ''Notre lutte est contre la politique du gouvernement et non contre un public. La manifestation contre les habitants orthodoxes de Bné Brak nous disqualifie, elle est erronée car elle revient à un combat d'homme à homme, au lieu d'un combat mené par le peuple contre le pouvoir. Nous avons tous - religieux, laïcs, juifs, arabes, centre, périphérie - des intérêts communs que le gouvernement piétine. Face à ce gouvernement déconnecté et sourd, nous descendons dans la rue pour dire que c'est notre maison à nous tous''.
Dans le même esprit d'apaisement, le député Hili Tropper (Hama'hané Hamamla'hti) a écrit une lettre pour demander aux organisations des manifestations de laisser les cérémonies de Yom Hazikaron, en dehors de toute lutte politique. Il a fait signer cette lettre par 90 députés, de tous bords politiques.
Le chef de l'opposition Yaïr Lapid a refusé d'apposer sa signature sur un papier demandé par la ministre Miri Regev pour une trêve au moment des cérémonies de Yom Hashoah, Yom Hazikaron et Yom Haatsmaout, et de ''faire semblant d'être tous unis''.