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Shlomo Karhi, le ministre des Télécommunications, a présenté aujourd'hui (mardi) la réforme qu'il veut mettre en place.
L'idée qui sous-tend son projet est de diminuer la régulation dans ce domaine afin d'élargir la concurrence, les tarifs proposés aux téléspectateurs ainsi que d'augmenter la variété des programmes afin de répondre aux attentes de toutes les tendances de la population.
Par ailleurs, le ministre veut augmenter la protection des mineurs sur Internet et obliger les réseaux sociaux à justifier tout blocage d'utilisateur ou effacement de publications ainsi qu'à conférer l'autorité de juger les violations des droits des utilisateurs.
Parmi les changements auxquels Shlomo Karhi veut procéder, on trouve la suppression de la seconde autorité de la télévision et de la radio, qui est un régulateur des chaines et des stations privées. Il compte également supprimer des fréquences aux radios publiques pour les ouvrir à des stations privées.
Par ailleurs, l'Etat arrêtera d'intervenir dans les modèles d'affaires, dans la composition des forfaits d'abonnement et les grilles des programmes afin de promouvoir un marché libre et concurrentiel qui permettra à d'autres chaines de voir le jour et fera baisser les prix des chaines spécialisées comme celles de sport.
L'obligation de licence pour diffuser des informations sera aussi supprimée et un budget dédié à ''encourager la concurrence et la diversité dans le domaine des informations et de l'actualité'' sera alloué. Selon certains observateurs, cette appellation cacherait un financement privilégié pour les chaines qui seraient proches du gouvernement.
Les coûts de formation de groupe de presse pour les petits acteurs, disposant de peu de parts de marché seront réduits et parallèlement, le pouvoir monopolistique des grands groupes sera réduit, ce qui portera atteinte aux grandes chaines commerciales qui sont clairement contre le gouvernement actuel.
Le ministre veut contraindre tous les acteurs médiatiques, y compris les internationaux à proposer des productions réalisées en Israël.
Les associations de journalistes se sont déclarés opposées à ce projet: ''Il s'agit d'une démarche dont le but est de porter un coup fatal à la liberté de presse, à la liberté d'expression et à la liberté de penser''.