L'annulation de cette loi a donc été actée cette nuit en deuxième et troisième lectures par 31 députés pour et 18 contre.
Les étudiants de la yeshiva de Homesh qui se trouvaient là-bas illégalement voient donc leur situation régulariser.
C'est la première fois que l'Etat d'Israël autorise un retour en arrière concernant des villages évacués pour des raisons politiques.
Le président du conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, était présent à la Knesset lors du vote, arborant une écharpe orange, la couleur qui symbolise l'opposition à l'expulsion de Gaza et du nord de la Samarie. Dagan a lui-même été expulsé du nord de la Samarie en 2005. Pendant 18 ans, il a porté ce projet d'annulation de la loi en faisant venir des députés, des ministres, des personnalités publiques et en sensibilisant le maximum de personnes à cette cause. Lorsque le vote s'est terminé, il a récité la bénédiction ''Sheéheyanou''.

La députée Limor Son Har Meleh, qui a perdu son mari dans un attentat, en 2003, près de Homesh, là où le couple vivait, a déclaré: ''Nous n'avons pas le droit de nous reposer sur nos lauriers et de laisser l'euphorie prendre le dessus. Nous devons dès demain nous attaquer aux deux prochaines missions devant nous: reconstruire les quatre yishouvim qui ont été évacués au nord de la Samarie et le retour au Goush Katif abandonné et transformé en nid de terreur''.
Pour l'heure, l'armée se prépare à une transformation de la donne sur le terrain avec l'arrivée de nombreux nouveaux habitants dans cette zone.
Néanmoins, rappelons qu'une plainte déposée par des Palestiniens du village voisin de Homesh et des organisations des droits de l'homme, devant la Cour suprême, est toujours en cours de traitement. Les plaignants prétendent que les terres sur lesquelles est installé le yishouv appartiennent aux Palestiniens voisins. Reste désormais à savoir quelle sera la décision de la Cour suprême et comment l'Etat y réagira.