Vie politique

Réforme judiciaire: le Rav Itshak Yossef appelle au dialogue

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19 mars 2023

ParIsraJ

Réforme judiciaire: le Rav Itshak Yossef appelle au dialogue
Photo by David Cohen/Flash90

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Alors que pour la 11e semaine consécutive des manifestations avaient lieu à Tel Aviv, principalement, mais aussi dans d'autres endroits du pays, le Grand Rabbin d'Israël, le Rishon LeTsion, le Rav Itshak Yossef, a abordé le sujet de la réforme judiciaire dans son cours hebdomadaire du samedi soir.

 

Il a parlé de l'ambiance générale dans le pays et a affirmé: ''Il faut qu'il y ait la paix au sein du peuple. Toutes les disputes qui existent, toutes les guerres fratricides, cela inquiète et cela fait mal. Il faut dialoguer''.
Il a précisé: ''Je ne veux pas me mêler des détails de la réforme, mais il faut leur expliquer, les convaincre, organiser des rencontres, pour qu'au moins sur les sujets religieux, la Cour suprême ne s'ingère pas. Prenons l'exemple du hametz. Il y a des gens qui vont avoir peur de se faire hospitaliser pendant Pessah parce qu'il y aura du hametz dans les hôpitaux. Il faut leur expliquer. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Sur les autres sujets, je ne veux pas parler car je ne les comprends pas''.

 

Cet appel du Rishon LeTsion s'ajoute aux voix que l'on entend de plus en plus au sein même de la classe politique de droite pour un assouplissement des mesures contenues dans la réforme.

Ainsi, le ministre de la Culture et des Sports, Micky Zohar, a expliqué que la chaine 12 ce soir (samedi): ''La réforme est nécessaire, elle est juste mais nous sommes prêts à un compromis pour que le peuple d'Israël se sente bien. Nous n'allons pas foncer tête baissée''. Il a ajouté: ''La révolte des économistes ne nous préoccupe pas, ni celle des juristes ou même les nombreuses manifestations. Ce qui nous inquiète, c'est la fracture au sein du peuple d'Israël, la lutte entre la droite et la gauche qui s'est transformée en haine fraternelle, tout cela a dépassé le niveau politique. C'est ce qui nous préocuppe et c'est la raison pour laquelle, nous n'aurons pas d'autre choix que celui de tenter d'arriver à un consensus''.

 


Au sein du Likoud, le député Yuli Edelstein fait partie de ceux qui poussent le plus au compromis même si la condition préalable doit être d'arrêter le processus législatif en cours.


 

Les paris vont bon train sur la probabilité que dès cette semaine, la coalition annonce un assouplissement de certaines mesures. Plusieurs propositions sont à l'étude sur les bureaux du ministre de la Justice, Yariv Levin, et du président de la commission des Lois, Simha Rotman.