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Au début de la semaine, le ministre de l'Alya et de l'Intégration, Ofir Sofer, était à Paris. Deux semaines après son précédent déplacement dans la capitale française, il était présent pour le grand salon de l'alya organisé par l'Agence Juive. Son intervention a été perturbée par une poignée de manifestants, apparemment israéliens, qui étaient venus crier ''Honte! Honte!'' et lancer aux visiteurs du salon de ne pas faire leur alya dans un pays qui allait devenir ''une dictature''.
Mais le ministre n'en a pas été ému et il a affirmé que personne ne pourrait porter atteinte à l'amour et à l'admiration qu'il porte aux Juifs de France. Il a remercié le public pour son soutien.
Par ailleurs, le ministre a aussi rencontré le président du consistoire, Joël Mergui, ainsi que 40 chefs de communautés, le président du KKL France et 12 directeurs d'écoles avec lesquels il a parlé du renforcement des activités toraniques et sionistes et du lien entre les élèves et l'Etat d'Israël.
Au micro d'A7, il a raconté: ''Il y avait quelques Israéliens et il convient de s'interroger pourquoi ils sont en France et non en Israël. Mais à part cela, des familles, des couples, sont venus pour se renseigner sur l'alya. Quand les gens viennent se renseigner sur Israël, ils viennent avec l'énergie du sionisme. Ce n'est pas facile de sortir de sa zone de confort, ce n'est pas facile de tout laisser derrière, et quand des personnes pétries de sionisme ont entendu ces perturbateurs crier ce qu'ils crient, ils ont commencé à chanter l'Hatikva. Le Président de l'Agence Juive, Doron Almog, et moi-même avons chanté avec eux. C'est cela qu'il faut retenir. A partir de cet instant, l'événement a pris une autre tournure et je suis certain que si certains hésitaient, ils ont maintenant décidé de faire leur alya''.
Le ministre reconnait que pendant l'année qui vient de s'écouler, l'alya de France a diminué de 40%. ''Cela m'inquiète beaucoup. Cela ne signifie pas que la communauté française n'est pas sioniste, au contraire, cela ne signifie pas qu'elle est moins inquiète de l'antisémitisme, au contraire. Les problématiques du coût de la vie et le changement radical de culture sont les véritables défis et nous allons travailler dessus en promouvant l'apprentissage de l'hébreu, déjà en France et en trouvant des solutions aux questions de l'emploi''.
Rappelons que le ministre Sofer a placé l'alya de France en tête de ses priorités et a obtenu en sa faveur une augmentation de budget de 120 millions de shekels.
''La communauté juive française aime l'Etat d'Israël et c'est pour cette raison qu'il était important pour moi de me rendre sur place afin de renforcer ce lien et encourager l'alya. L'alya de France a diminué de 43% pendant l'année qui vient de s'écouler et le nombre de dossiers ouverts à l'Agence Juive montre que cette tendance se confirme. Cela nous oblige à construire immédiatement un programme d'alya et d'intégration de qualité et global. Après le vote du budget, nous pourrons passer des paroles aux actes'', a affirmé le ministre en conclusion de sa visite à Paris.