Vie politique

Netanyahou sermonne l’opposition

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12 mars 2023

ParIsraJ

Netanyahou sermonne l’opposition
Photo: Haïm Zach GPO

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A son retour d'Italie, le Premier ministre, Binyamin Netanyahou a présidé ce matin, le conseil des ministres hebdomadaire.

Dans ses propos d'ouverture, il a sermonnné l'opposition sur son attitude ces dernières semaines.

''Lorsque j'étais en Europe et que j'ai ouvert la télévision, les gros titres étaient consacrés à la faillite de la Silicon Valley Bank qui va impacter le monde de la hi-tech, et beaucoup d'Etats dans le monde et qui aura, bien sûr, un impact en Israël. Mais ici, cela ne convenait pas à la presse qui est mobilisée et qui ignore tout ce qui ne correspond pas à son agenda politique. Bien entendu, j'espère que les gens n'ont pas écouté la panique de la presse israélienne pour investir à l'étranger car ceux qui l'ont fait, ont pris une mauvaise décision sur le plan économique. Mais nous n'allons évidemment pas ignorer la faillite de cette banque et je vais étudier dès aujourd'hui avec les ministres des Finances et de l'Economie et le gouverneur de la Banque d'Israël, les actions nécessaires pour aider les sociétés israéliennes dans la difficulté, notamment en termes de liquidités.

Nous nous engageons à préserver ces sociétés, dont l'activité principale se trouve en Israël et restera en Israël, et préserver leurs employés.

Mais ce qui a été, à nouveau, prouvé ici, c'est que l'économie d'Israël que nous avons construite pendant ces 20 dernières années, est une des plus fortes, des plus sûres et des plus stables au monde. Même cette simple vérité est brouillée par la presse israélienne, parce que cela ne correspond pas à la ligne extrême qu'elle et les opposants à la réforme veulent mener.

Ils font descendre le débat à un niveau absurde. On ne peut pas dire que l'on est pour l'économie d'Israël et encourager la fuite des capitaux d'Israël. On ne peut pas dire que l'on est pour l'Etat de droit et encourager à enfreindre la loi. On ne peut pas dire que l'on est pour la sécurité d'Israël et encourager le refus de servir qui entrainera un effondrement de la sécurité de l'Etat. On ne peut pas dire ''je suis pour l'Etat'' mais ''si vous n'adoptez pas ma position alors je quitte le pays''. Il n'y a pas de sionisme sous condition''.

 

Puis il a fait référence à la décision de la conseillère juridique du gouvernement de geler la mutation du commandant du district de Tel Aviv.
''Et le plus absurde: dans toute démocratie qui se respecte et qui sanctifie la vie, c'est le gouvernement élu qui est responsable de l'armée, de la police et des autres corps de sécurité. C'est ainsi que cela doit être et il serait grave qu'il en soit autrement. Ce n'est pas seulement écrit dans la loi, c'est le bon sens et la droiture qui le veut. Personne d'autre ne décidera qui commande ces corps, qui les dirige et comment ils sont dirigés.
Que quelqu'un d'autre, à part le gouvernement élu dirige la lutte contre l'Iran? La lutte contre le terrorisme à l'intérieur du pays? La préservation de la loi et de l'ordre?

C'est la base de toute démocratie et de toute société qui fonctionne correctement, et si on le remet en question, on remet en question l'existence même de la démocratie.

Il y, tout juste, quatre mois, il y a eu des élections. Le gouvernement que je dirige a reçu un mandat clair des citoyens israéliens. Le fait que depuis deux mois, nos appels au dialogue n'ont pas été acceptés par l'opposition, montre que ce qui l'intéresse n'est pas la réforme mais l'installation d'une anarchie et la chute du gouvernement élu. La réforme n'est qu'un prétexte. J'espère me tromper. J'espère que des personnes honnêtes, droites, patriotes qui se soucient de l'Etat et qui veulent vraiment dialoguer se lèveront. Mais, dans tous les cas, que personne ne se trompe - nous avons reçu un mandat du public et ce mandat nous allons le concrétiser''.