Vie politique

Netanyahou cite en exemple les manifestations contre l’expulsion du Goush Katif

3 minutes
1 mars 2023

ParIsraJ

Netanyahou cite en exemple les manifestations contre l’expulsion du Goush Katif
Photo by Alex Kolomoisky/POOL

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Le Premier ministre, Binyamin Netanyahou, a fait ce soir (mercredi) une déclaration à la presse suite à la journée de perturbations et de violence dans le cadre des manifestations contre la réforme judiciaire et aux propositions de dialogue lancées par Benny Gantz mais aussi par deux députés du Likoud, Yuli Edelstein et Dany Danon.

"Citoyens d'Israël, le droit de manifester est une valeur démocratique fondamentale ; cependant, la liberté de manifester n'est pas la liberté d'arrêter le pays. La personne qui a dit cela il y a 20 ans était l'ancien président de la Cour suprême, Aharon Barak. C'était vrai alors et c'est également vrai aujourd'hui : la liberté de manifester n'est pas une carte blanche pour conduire le pays à l'anarchie, au chaos, car un pays souverain ne peut pas tolérer l'anarchie.

Je sais que parmi vous se trouvent de nombreux citoyens qui aiment le pays et qui soutiennent avec ferveur la réforme judiciaire. Je sais qu'il y a beaucoup d'autres citoyens qui aiment aussi le pays, qui s'opposent à la réforme avec la même ferveur. Mais dans une démocratie, il existe des règles claires sur la façon d'avoir un débat. Il y a des lignes rouges qui ne peuvent pas être franchies et peu importe à quel point le débat est profond, orageux et émotionnel.

La ligne rouge est claire et nette: la violence et l'anarchie sont interdites.

A Hawara, suite à l'horrible meurtre des deux merveilleux frères, j'ai dit aux émeutiers : nous ne tolérerons pas une situation dans laquelle chacun fait ce qu'il juge être bon.

Nous ne pouvons tolérer la violence. Nous ne pouvons pas tolérer l'agression de policiers. Nous ne pouvons tolérer le blocage des routes. Nous ne pouvons tolérer de menacer des personnalités publiques et leurs familles. Nous ne permettrons nulle part la violation de la loi et la violence.

Il y a vingt ans, le débat entre nous n'était pas moins orageux, pas moins clivant. Tout un public qui s'opposait profondément à la politique du gouvernement avait le sentiment que son monde était en train d'être détruit. Il y a vingt ans, lors du désengagement, le gouvernement israélien a décidé de déraciner plus de 8 000 Israéliens de leurs maisons, d'exhumer les corps et de détruire leurs communautés.

Ceux qui s'opposaient à la politique du gouvernement voyaient l'œuvre de leur vie s'effondrer et nombre d'entre eux croyaient sincèrement que c'était le début de la destruction du Troisième Temple. Ils se sont lancés dans une lutte acharnée et déterminée, une lutte publique aigüe et puissante qui a mobilisé de nombreuses personnes dans le pays.

Mais je peux dire une choise, cette lutte n'a pas franchi de lignes rouges. Nous n'avons pas vu ce que nous voyons aujourd'hui, les manifestants n'ont pas frappé des policiers, ils n'ont pas appelé à la rebellion civile, ils n'ont pas appelé à la désertion, ils n'ont pas sorti leur argent du pays et ils n'ont pas diffamé Israël à l'étranger.

Je voudrais nous appeler tous à écouter Esty Yaniv qui a été expulsée du Goush Katif et a perdu ses deux garçons lundi. Au moment le plus difficile de sa vie, elle a appelé à l'unité et elle a raison.

J'appelle à nouveau au calme. J'appelle à l'arrêt de la violence et je crois et j'espère que nous trouverons bientôt la voie du dialogue. Personne ne lèvera la main sur son prochain, car nous sommes frères. Nous n'avons pas d'autre pays".