Les portes de nombreux pays européens se sont ouvertes aux réfugiés ukrainiens qui ont été moins nombreux que les Russes à décider de venir en Israël entre février 2022 et février 2023.
Ainsi 51000 personnes ont fait leur alya de Russie pendant ce laps de temps contre 14000 d'Ukraine.
Les chiffres publiés par l'autorité de l'immigration montrent que la majorité de ces olim n'étaient pas juifs mais bénéficiaient de la Loi du Retour en vertu de la clause du petit-fils.
Sur les 51000 olim russes, 36500 ne sont pas juifs et sur les 14000 olim ukrainiens, 8500 ne sont pas juifs.
C'est ainsi que 2022 sera l'année, depuis la création de l'Etat, où le plus de non-Juifs ont pu s'installer en Israël en vertu de la Loi du Retour.

En 1991, alors que le Rideau de Fer est tombé et qu'a lieu la grande alya en provenance des pays de l'ex-URSS, l'immense majorité des olim était alors juive.
Notons que la tendance à la hausse du nombre d'alya de non-Juifs se confirme déjà au début 2023: 8000 alyot de ce type ont été enregistrées depuis le mois de janvier.
Le Dr Netanel Fisher, directeur du département de politique publique au centre académique Shaarei Mada ouMichpat, analyse ces chiffres: ''Ces données doivent absolument faire l'objet d'un débat public significatif. A mon avis, nous n'avons pas d'autre choix que d'amender la Loi du Retour. Même ceux qui ne sont pas d'accord avec cela ne peuvent ignorer le fait que la Loi du Retour est devenue une loi pour l'alya non juive. La vague actuelle montre que toute future vague d'alya sera non-juive, c'est pourquoi nous devons nous préparer dès aujourd'hui aux conséquences importantes d'un tel changement dans la nature de l'alya''.