Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.
La France ''évite de rencontrer les ministres Itamar Ben Gvir et Betsalel Smotrich'', c'est ce qu'ont indiqué des sources officielles françaises rapportées par Ynet.
Selon ces sources, ''Le travail face aux ministères de la Défense et de la Sécurité nationale, face à la police et au ministère des Finances se poursuit normalement, au niveau des fonctionnaires des différentes administrations. La coopération demeure entière autour de sujets comme la lutte contre la criminalité financière et le blanchiment d'argent. Mais la France ne cherche pas, pour l'heure, à entrer en contact avec les ministres Ben Gvir et Smotrich et n'a pas non plus reçu de demandes en ce sens de la part de ces derniers''.
Ces mêmes sources précisent que la position des autres pays européens est identique à celle de la France concernant ces deux ministres.
Hier, le ministère français des Affaires étrangères a publié un communiqué pour exprimer son ''inquiétude face à la violence en Cisjordanie et en particulier à Hawara. Elle peut entrainer une dégradation qu'il sera difficile de maitriser. La France condamne fermement l'attaque qui a coûté la vie à deux Israéliens le 26 février''. Puis il est précisé: ''La violence contre des citoyens palestiniens est intolérable''. La conclusion du communiqué fait preuve de moins d'équilibre: ''la responsabilité du retour au calme sur le terrain incombe aux autorités officielles des deux parties, mais nous sommes particulièrement inquiets du fait que Tsahal ait perdu le contrôle sur les colons''. Le ministère français des Affaires étrangères appelle ''toutes les parties à agir pour endiguer la violence et contribuer à apaiser le terrain. Nous appelons en particulier le gouvernement israélien, en tant qu'autorité responsable qui contrôle le territoire, à protéger les citoyens palestiniens et à juger les coupables d'actions violentes jusqu'à aujourd'hui''.
Les autorités françaises ont tout de même précisé qu'elles étaient en contact avec les responsables palestiniens et qu'elles les encourageaient aussi à calmer les tensions mais elles restent convaincues qu'Israël a un plus grand rôle à jouer dans la désescalade.
Au sujet de la réforme judiciaire, la France ''ne souhaite pas réagir avant d'avoir pris connaissance de la formulation exacte du texte et avant que le vote n'ait lieu. La France ne souhaite pas s'ingérer dans des sujets internes à Israël mais suit l'évolution des événements. Chaque Etat possède sa structure constitutionnelle qui lui est propre et son équilibre entre les pouvoirs''. Néanmoins, les sources françaises citées par Ynet établissent un ''lien entre les changements proposés et les régimes d'extrême-droite en vigueur en Hongrie, en Italie et par le passé en Autriche''.