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Israël Levin avait 11 ans lorsqu'il s'est échappé du ghetto de Varsovie avec son père, pendant la Shoah. Sa mère et sa soeur n'ont pas survécu. Le jeune Israël était le seul enfant dans ce groupe qui fuyait les nazis et qui fut le dernier à réussir à s'échapper. Le groupe s'est enfui par les égouts du ghetto et les adultes portaient Israël sur leurs épaules pour ne pas qu'il se noie dans les eaux profondes pour un enfant de son âge.
Par la suite, Israël et son père ont été aidés par les résistants et par une famille polonaise qui a reçu le titre de Justes parmi les nations. Le père et le fils ont fait leur alya après la Shoah et se sont installés dans le kibboutz Yagur, où Israël a vécu jusqu'à la fin de ses jours.
Après son décès hier, à l'âge de 90 ans, ses enfants ont témoigné de l'importance qu'attachait leur père au récit de son évasion du ghetto: ''Jusqu'à l'âge de 13 ans, je me suis battu pour ma vie, comme aucun d'entre vous ne l'a jamais fait'', avait-il l'habitude de dire.
Père de 5 enfants, grand-père de 11 petits-enfants et arrière-grand-père 9 fois, Israël Levin a construit sa vie en Israël et s'est battu dans toutes les guerres d'Israël depuis l'opération Kadesh en 1956. Il est devenu lieutenant-colonel de Tsahal, dans l'unité des blindés. Lors de la guerre de Kippour, alors qu'il avait face à lui le spectacle des tanks israéliens en feu, il a lancé à ses soldats: ''Il n'y aura pas de deuxième Shoah, en avant!''.
Ses enfants l'ont décrit comme ''un militant idéologique, un leader, un homme qui prenait ses responsabilités. Il n'était pas mu par l'ego, il était humble et aimait la vie, il voulait vivre''.