Vie politique

170 maires contre le financement des établissements scolaires orthodoxes

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8 janvier 2023

ParIsraJ

170 maires contre le financement des établissements scolaires orthodoxes
Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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Près de 170 maires et présidents de collectivités locales ont envoyé aujourd'hui (dimanche) une lettre au Premier ministre, Binyamin Netanyahou, au ministre de l'Education, Yoav Kisch et au ministre des Finances, Betsalel Smotrich.

Ils leur font part de leur intention de ne pas financer sur les deniers locaux les établissements scolaires non reconnus du secteur orthodoxe. ''Nous nous opposons à favoriser une population par rapport à une autre'', écrivent-ils.

Ils réagissent ainsi à une des clauses des accords de coalition qui élargit la loi Nahari aux lycées et aux écoles maternelles. Cette loi, votée en 2007, dispose que les collectivités locales doivent subventionner à hauteur de 75% les classes du CP à la 3e du système orthodoxe. Les accords de coalition vont donc étendre cette obligation aux niveaux qui n'étaient pas compris dans cette loi.

Les signataires de la lettre estiment que l'Etat ne peut pas leur imposer de financer des établissements privés, cela porte atteinte à leur pouvoir de décision budgétaire. Ils suggèrent que ce soit l'Etat qui prenne en charge ce financement.

Pour eux, ces dépenses supplémentaires se feront au détriment des établissements publics locaux et ils ne sont pas prêts à mettre en oeuvre cette décision du gouvernement.

Parmi les signataires on trouve des maires identifiés à gauche, comme Ron Houldaï le maire de Tel Aviv ou Einat Kalisch-Rotem, la maire de Haïfa mais aussi certains qui sont affiliés au Likoud comme Haïm Bibas, le maire de Modiin, Myriam Fayerberg Ikar, la maire de Netanya ou Benny Kashriel le maire de Maalé Adoumim.

Yaïr Revivo et Michaël Vidal, les maires de Lod et de Ramle, membres du Likoud avaient signé cette lettre avant de se rétracter ce soir.


 

Haïm Bitton (Shass) ministre au sein du ministère de l'Education, a expliqué: ''L'égalité est une valeur suprême au sein de la société israélienne. J'attends des chefs des collectivites locales d'agir de concert avec nous pour réduire les inégalités dans le financement des enfants scolarisés dans le système orthodoxe. Il est temps qu'un enfant dans le système éducatif orthodoxe à qui on alloue un budget inférieur dans tous les domaines, ce qui influence son développement pédagogique, soit traité à égalité avec tous les autres enfants. C'est la raison pour laquelle, Shass a insisté pour que cette clause figure dans les accords de coalition et c'est ce que nous allons faire''.

 

Les maires de villes orthodoxes ou de villes où vivent une grande proportion d'orthodoxes ont refusé de signer cette lettre. Ainsi, le maire de Jérusalem, Moshé Leon et la maire de Beth Shemesh, Aliza Bloch ne font partie des signataires.