Ce matin (jeudi), le terroriste Karim Younès a été libéré de prison. Ce dernier avait assassiné le caporal Avraham Brumberg en décembre 1980, alors qu'il rentrait chez lui à Zikhron Yaakov.

Quarante ans plus tard son assassin se retrouve libre. Younès est arabe israélien, originaire d'Arar'a où il a l'intention de retourner vivre.

Younès avait été condamné à la prison à perpétuité mais Shimon Perès avait décidé en 2012, alors qu'il était président de l'Etat, de raccourcir sa peine à 40 ans, suivant la recommandation de la commission de libération des prisonniers et ce que la loi permet.

 

La famille d'Avraham Brumberg, z'l, témoigne du combat qu'elle mène depuis pour que l'assassin de leur proche reste derrière les barreaux. Après avoir compris que rien ne pourrait empêcher sa libération, ils ont décidé de lutter désormais pour que la citoyenneté israélienne du terroriste lui soit retirée: ''Il est inconcevable que les assassins de soldats de Tsahal, qui ont en réalité trahi la nation, tiennent dans une main une teoudat zeout (carte d'identité israélienne, ndlr) et dans l'autre une arme pour nous trahir'', a déclaré le neveu de Brumberg. Il a ajouté: ''Younès est considéré comme le ''chef d'Etat-major'' des prisonniers sécuritaires et il s'apprête à retourner à Wadi Ara, ce qui risque d'enflammer la région. Il y a quelques jours, il a publié une lettre depuis sa cellule dans laquelle il écrit qu'il n'a pas abandonné son idéologie. Il n'a jamais exprimé le moindre regret. Pour nous, c'est un test pour le nouveau gouvernement de droite. Nous attendons qu'il annule la citoyenneté de tous les terroristes meurtriers''.

Mardi dernier, le ministre de l'Intérieur, Arié Derhy, a demandé à la conseillère juridique du gouvernement, l'autorité pour retirer la citoyenneté israélienne à Karim Younès.

Au sein de la Knesset, les députés Simha Rotman (Hatisonout Hadatit) et Ofir Katz (Likoud) préparent une proposition de loi pour annuler la citoyenneté des terroristes. ''L'Autorité palestinienne les présente comme des héros, la loi sera un avertissement fort et moral'', a déclaré Simha Rotman.

Par ailleurs, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s'est entretenu cette nuit avec la directrice des services pénitentiaires, Ketty Perry et avec le chef de la police, Kobi Shabtaï et leur a ordonné de tout faire pour éviter les célébrations de la libération du terroriste.

Ben Gvir a également twitté: ''Jusqu'à ce que nous votions la loi instituant la peine de mort pour les terroristes, je ferai tout pour qu'ils sortent de prison la tête basse''.

 

Malgré cela, dans le village d'Arar'a, les festivités se préparent pour accueillir celui qui jouit du titre de ''prisonnier le plus ancien''.

Le frère de Younès a déclaré à l'attention des habitants du village : ''Nous préparons l'accueil de Karim. Nous nous excusons par avance des problèmes de circulation qui en découleront. Nous attendons au moins 1000 personnes à la maison. L'accueil durera plusieurs jours pour que les notables qui le souhaitent puissent rencontrer Karim. Nous savons que l'occupant ne veut pas que nous célébrions sa libération, mais nous le ferons quand même, vendredi entre 18h30 et 19h30 lors d'un grand événement pendant lequel Karim s'exprimera. Nous savons que des visiteurs de toute la Palestine viendront et que des fêtes seront organisées pour sa libération''.

 

Le député Ahmed Tibi a exprimé son soutien au terroriste Younès, qu'il qualifie de combattant, ayant purgé une peine dans les prisons de l'occupant.