Kohavi tenait à faire part au futur chef de gouvernement de son inquiétude face aux changements politiques en perspective, surtout dans les domaines militaires et sécuritaires. Entre autres, le chef d'Etat-major a évoqué le transfert à Smotrich de l'autorité sur l'administration civile en Judée-Samarie et le fait que, d'après les accords de coalition, le grand rabbin de l'armée passera sous l'autorité du Grand Rabbin séfarade d'Israël et non plus celle du chef d'Etat-major.
En outre, Kohavi a également fait part à Netanyahou de sa préoccupation face à ce qu'il a qualifié d'atteinte à Tsahal et à ses hommes en citant l'exemple du président du conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, qui a accusé le porte-parole de Tsahal d'avoir transformé son unité en parti d'extrême-gauche.
Il a demandé au futur Premier ministre de le consulter avant toute décision concernant Tsahal.
Netanyahou a laissé entendre à Kohavi que tout ce qui est inscrit dans les accords de coalition ne sera pas appliqué à la lettre. Ils ont convenu que l'armée pourra présenter des rapports concernant les conséquences de chaque décision qui la touche.
L'Etat-major de Tsahal a reconnu qu'une conversation avait eu lieu entre les deux hommes mais a qualifié de ''mensongères'' les citations qui en ont été publiées.
Rappelons que le mandat d'Aviv Kohavi à la tête de Tsahal touche à sa fin. Il sera remplacé le 17 janvier 2023 par Herzi Halévy.