La Russie et l'Iran sont sur le point de signer un accord pour la vente de centaines de drones iraniens qui seront utilisés par l'armée russe contre l'Ukraine.
Lors des négociations, la Russie a fait savoir qu'elle était intéressée par la mise en place d'une usine de construction de ces drones sur son territoire. L'Iran a accepté la demande mais l'usine ne devrait pas être opérationnelle avant au moins deux ans. Moscou veut par ailleurs, acquérir des missiles sol-sol iraniens mais aucun accord n'a encore été conclu dans ce sens.
Le journal Israël Hayom révèle qu'en Israël deux approches dominent les débats stratégiques face à ce rapprochement entre Moscou et Téhéran. La première, radicale, celle du Mossad, estime qu'un tel rapprochement aura des conséquences sur la sécurité d'Israël. Cette crainte repose sur le tranfert possible de missiles supersoniques russes aux Iraniens ainsi qu'une aide fournie aux Gardiens de la Révolution pour consolider leur présence en Syrie, avec cependant une limitation de leur liberté d'action aérienne.
La deuxième approche, pronée par la branche des renseignements de Tsahal, estime que la Russie collabore, certes, avec l'Iran, mais il ne s'agit que de relations d'affaires. Elle fournit du matériel à l'Iran mais n'a pas l'intention de lui permettre d'étendre sa domination aux frontières d'Israël.
Selon cette approche, la Russie n'a pas l'intention de revenir sur son refus de laisser l'Iran se doter de l'arme nucléaire et se contentera d'entretenir des relations économiques et commerciales avec le régime iranien.
Pour l'heure, on note que l'utilisation - avec succès - des drones iraniens par la Russie en Ukraine donne des idées aux acteurs régionaux, au Proche-Orient, notamment le Hezbollah et autres organisations terroristes d'Irak, ce qui suscite l'inquiétude en Israël. En effet, l'Iran a tout intérêt à élargir son statut de fournisseur d'armes afin de créer une dissuasion et de représenter une menace permanente pour ses ennemis dans la région et en premier lieu, Israël.