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Depuis hier, le Parlement européen discute d'une déclaration que publierait l'Union Européenne en guise de ''cadeau de bienvenue'' au nouveau gouvernement israélien. Comme on peut s'en douter, les termes de cette déclaration ne sont pas en faveur de l'Etat hébreu.
Les représentants européens tiennent à affirmer leur soutien à la solution des deux Etats et souligner les points sur lesquels ils comptent s'opposer à la politique israélienne, telle qu'elle est annoncée.
Notons qu'en termes diplomatiques, il est rare de publier une déclaration concernant un gouvernement qui n'est même pas encore installé sur une politique qu'il n'a pas encore officialisée, ni commencé à mettre en oeuvre.
Les débats au Parlement européen se déroulent entre la gauche européenne d'une part qui souhaite une formulation sévère contre Israël et la droite d'autre part qui penche pour une version plus édulcorée. Une délégation israélienne ainsi que des lobbys pro-israéliens agissent sur place auprès des députés européens pour tenter de changer les termes de la déclaration afin qu'elle soit moins hostile à Israël.
Il convient de constater que jusqu'à maintenant, toutes les versions proposées sont critiques envers Israël. Dans toutes, les parties sont appelées à adopter la solution de ''deux Etats pour deux peuples''. La moins mauvaise des versions est celle des partis européens de droite qui condamne le terrorisme palestinien et appelle l'arrêt de ces activités terroristes. D'autres versions enjoignent Israël à ne pas régulariser les jeunes implantations, vont jusqu'à critiquer les accords d'Avraham et rejettent la définition de l'antisémitisme telle qu'elle a été adoptée par l'Alliance Internationale pour la Mémoire de l'Holocauste.
Le vote de la déclaration doit avoir lieu aujourd'hui sur proposition de la commission des droits de l'Homme du parlement européen.
Seulement, le sujet arrive en pleine crise liée à l'affaire de corruption qui secoue l'institution européenne et notamment la commission des droits de l'Homme. Le Qatar aurait soudoyé financièrement et par des cadeaux, des responsables du Parlement européen pour éviter des décisions contre lui et promouvoir celles qui étaient en sa faveur.
La principale suspecte, Eva Kaili, est vice-présidente du Parlement et a été arrêtée sur la base de ces soupçons de corruption. Parmi les autres suspects se trouve l'assistante de la présidente de la commission des droits de l'Homme du Parlement européen, la socialiste Maria Arena, qui est à l'origine du débat concernant Israël. Arena s'est mise en retrait de ses fonctions provisoirement mais la commission continue à fonctionner normalement.
Un des activistes auprès du Parlement européen a déclaré au site Israël Hayom: ''Dans ces conditions, il serait préférable de vérifier quelles sont les motivations des décisions que la commission a initiées et se demander si elle doit continuer à fonctionner normalement ou attendre les résultats de l'enquête. La logique voudrait que les activités de la commission soient suspendues''.