Sécurité

Après les altercations à Hevron, une réorganisation des forces de sécurité à l’étude

3 minutes
30 novembre 2022

ParIsraJ

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Les images des altercations entre des soldats de Tsahal et des militants d'extrême-gauche à Hevron, vendredi dernier, ne quittent pas les grands titres.

Hier, on apprenait que l'un des soldats impliqués avait été condamné à 10 jours de prison par son officier pour avoir lancé à un anarchiste: ''Ben Gvir va faire de l'ordre ici''.

Un autre soldat, qui a asséné un coup de poing, à un des militants d'extrême-gauche doit passer en jugement.
Ce cas récent a mis en lumière le quotidien difficile des combattants de Tsahal qui font face à des groupes, souvent financés par des fonds étrangers et parfois même accompagnés par des étrangers, dont la mission est de perturber le travail des soldats, de les insulter, de manifester à quelques mètres de leur poste. Ils filment leur action et espèrent qu'un des soldats perdra son calme, pour avoir de ''bonnes'' images à diffuser.

L'enquête menée après l'incident a fait ressortir trois erreurs principales du point de vue des enquêteurs. La première est que les combattants n'ont pas répondu aux attentes dans leur jugement de la situation et ont employé la force physique et la violence verbale alors que cela n'était pas nécessaire. La deuxième erreur a été de prendre la décision d'arrêter un des civils sans en avoir préalablement référé à l'officier. Enfin, il est reproché aux combattants de ne pas avoir appelé des renforts de police.







Le noeud du problème réside dans les pouvoirs que possèdent les soldats dans ce genre de situation. En effet, ces derniers ne disposent pas de pouvoir de police et sont donc limités dans les réactions qu'ils peuvent avoir face à ces anarchistes.

Les événements qui se sont déroulés à Hevron, vendredi dernier, ont amené à une réflexion générale sur la manière de remédier à ces épisodes qui nuisent au travail de Tsahal et qui peuvent mettre les soldats dans des situations embarrassantes, voire les faire trébucher face à la loi.

La conclusion à laquelle sont arrivés les responsables sécuritaires est que les lieux de tensions avec des civils, souvent d'ailleurs, des citoyens israéliens, ne peuvent être confiés uniquement à des militaires, qu'il s'agit davantage de missions qui reviennent aux gardes-frontières qui sont formés pour réagir aux manifestations de citoyens. La recommandation est de renforcer les forces de police à proximité de ces lieux afin de pouvoir compter sur ces renforts en cas de besoin.

Par ailleurs, il a été demandé de mettre au point une série d'outils opérationnels pour aider les soldats à faire face à ces provocations.