A l'approche de la journée contre les violences faites aux femmes, le centre de recherche de la Knesset a publié les chiffres concernant ce fléau en Israël.

Sur la totalité des agressions physiques contre les personnes depuis 2020, 80% étaient contre des hommes et 20% contre des femmes. Parmi les femmes agressées, la proportion de femmes non-juives est supérieure à leur représentativité au sein de la population globale. Si ces dernières représentent 20% de la population israélienne, 36% des femmes agressées sont non-juives.

Concernant les agressions sexuelles rapportées à la police en 2021, 82% concernent des femmes et 90% d'entre elles sont juives.

Dans tous les types d'agression, lorsque les femmes sont les victimes, l'agresseur est le plus souvent un membre de la famille, dans une proportion trois fois plus importante que lorsque les victimes sont des hommes.

En 2020, 29 femmes ont été assassinées en Israël. En 2021, elles étaient 27 et en 2022 (jusqu'au 8 novembre) elles étaient 21. En 2022, elles représentent 16% des assassinats en Israël. Presque la totalité des femmes juives assassinées l'ont été par leur conjoint (93%).

Au sein de la population arabe, dans seulement un tiers des cas d'assassinat, il est fait référence à un contexte familial, dans 10% des cas, il est mentionné que la femme a été tuée par un étranger et dans 58% des cas, aucun suspect n'est mentionné ou aucun motif au meurtre.

 

En 2021 sur les 22 cas d'assassinats de femmes juives, 6 n'ont pas encore donné à lieu des gardes à vue. Dans ces 6 cas, le suspect est un membre de la famille.

Cette même année, 33 femmes arabes ont été assassinées. Dans la majorité des cas où le suspect était un membre de la famille, ce dernier a été placé en garde à vue. Pour les deux tiers des assassinats de femmes au sein de cette population le lien familial n'a pas été établi et seules 4 gardes à vue ont été mises en oeuvre sur 22 cas.