L'une des principales questions sociétales en Israël aujourd'hui est celle de la contribution de la communauté orthodoxe à l'effort national. Souvent présentés commes des personnes uniquement versées dans l'étude de la Torah, qui ne travaillent pas et ne servent pas dans Tsahal, les orthodoxes n'ont pas toujours bonne presse.

Force est de constater que les choses ne sont pas aussi simples qu'elles en ont l'air. En effet, une grande proportion d'orthodoxes fait aussi des études profanes et travaillent, beaucoup également servent dans l'armée. Nous en avons eu un exemple, pas plus tard que cette semaine, puisque le soldat qui a abattu le terroriste qui a perpétré le terrible attentat dans la zone industrielle d'Ariel, était un orthodoxe qui sert dans l'unité Golani.

 

Mais ce n'est pas tout, les orthodoxes sont aussi impliqués dans les services secrets israéliens. Une organisation du nom de ''Pardess'', fondée par le Rav Moshé Kahn, s'occupe précisément de l'intégration de jeunes issus de cette population dans le Mossad et les différents services de renseignements.

Le Rav Kahn a décidé de créer Pardess après avoir constaté le potentiel qui existait au sein de la communauté orthodoxe. Pardess travaille en coopération avec les services de renseignements israéliens et propose aux jeunes orthodoxes une formation aux métiers des renseignements, tout en respectant leur mode de vie.

Ils sont plusieurs milliers à s'inscrire chaque année au programme de Pardess. Au final, seuls quelques dizaines seront retenus, ceux qui ont les capacités cognitives les plus élevées. Ils suivent ensuite des cours afin de rattraper leur retard dans certains domaines profanes.

Le Rav Kahn explique au micro de la chaine N12: ''Une courte préparation, un diplôme universitaire et dès la deuxième année, ils intègrent des corps sécuritaires comme le Mossad, le Shabak, la police et le département cyber du ministère de la Défense''.

Interrogé par la chaine N12, le chef du département technologique du cyber système national renchérit: ''Cela ne nous surprend pas. Il s'agit de jeunes qui savent étudier une page de guémara, des jeunes qui vivent depuis leurs premiers jours avec un livre ouvert, qui savent étudier. Ces capacités leur ont permis d'avancer et d'entrer dans nos services. Ils nous sont d'une aide très précieuse pour développer les outils qui serviront l'Etat d'Israël''.