Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.
Au mois de février 2021, deux Bédouins âgés de 16 et 17 ans s'introduisent dans une maison juive dans le Neguev pendant que les membres de la famille étaient endormis. L'un d'entre eux est entré dans la chambre des enfants et s'est assis sur le lit de la petite fille âgée de 10 ans. Il l'a embrassée sur le visage puis l'a agressée sexuellement, selon l'acte d'accusation.
La petite a crié, ce qui a réveillé ses parents et fait fuir son agresseur. Arrêté par la suite, il a été jugé aujourd'hui et condamné à seulement 5 ans de prison ferme.
La peine prononcée fait suite à un accord passé entre l'accusation et la défense suivant lequel l'accusé reconnaissait s'être introduit dans la maison par effraction et avoir tenté d'agresser sexuellement la petite. Alors que l'acte d'accusation faisait mention d'une agression, l'accord a été conclu sur la base d'une tentative d'agression. Si les parents ont accepté d'aller vers l'option d'un accord, c'était pour éviter à leur fille d'avoir à témoigner devant le tribunal.
Néanmoins, la cour n'a pas prononcé la peine maximale requise qui était de 7 ans de prison ferme.
Le père de la victime avait déjà exprimé sa colère au moment de l'arrestation de l'agresseur de sa fille face à l'absence de réaction de l'Etat dans le contexte de violence et de délinquance dans le Neguev: ''Nous voyons toujours les mêmes, le visage caché, des jeunes. Quand nous appelons la police, on nous dit qu'il n'y a rien à faire. C'est inconcevable que je ne puisse pas tirer sur un homme masqué quand je sais qu'il a volé, tué ou violé. C'est une catastrophe et cela arrive jusque dans nos maisons''. Concernant les agresseurs de sa fille: ''Je ne leur ai pas tiré dessus pas parce que je ne voulais pas, je les aurais tués par tous les moyens possibles si techniquement j'avais pu le faire. Ils méritent la mort, selon moi. Si quelqu'un entre par effraction dans ma maison, je n'ai pas à expliquer pourquoi je lui ai tiré dessus. C'est lui qui doit expliquer ce qu'il fait chez moi. Je n'ai pas à interroger un homme qui est venu violer ma fille. Je regrette de ne pas avoir tiré''.
Déjà à l'époque, le père de famille avait exprimé sa crainte d'une peine allégée contre l'agresseur de sa fille, puisqu'il était mineur au moment des faits. Et c'est donc ce qui est arrivé.
"Je me sens humilié, c'est humiliant au niveau personnel et national", a déclaré le père à l'annonce du verdict.
Le député Itamar Ben Gvir, qui prétend au poste de ministre de la Sécurité Intérieure, a dénoncé cette décision de justice, estimant qu'elle reflète les problèmes de fond du système judiciaire qui convient, selon lui, de réformer, mais aussi l'absence d'autorité de l'Etat dans le Neguev.