Politique

David Friedman:  »100% pour le Liban, 0% pour Israël »

2 minutes
3 octobre 2022

ParIsraJ

David Friedman:  »100% pour le Liban, 0% pour Israël »
Photo by Moshe Shai/FLASH90

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L'ancien ambassadeur américain en Israël, David Friedman, s'est dit choqué de l'accord qu'Israël s'apprête à signer avec le Liban, sous l'égide des Etats-Unis, au sujet de la frontière maritime entre les deux Etats.

Il raconte: ''Pendant des années, nous avons essayer d'arriver à un accord entre Israël et le Liban sur les champs gaziers maritimes litigieux. Nous avons beaucoup progressé et avions obtenu un partage de 55-60% pour le Liban et 40-45% pour Israël. Personne n'aurait imaginé donner 100% au Liban et 0% à Israël. J'aimerais comprendre comment nous en sommes arrivés là''.

Le sénateur républicain, Ted Cruz, s'interroge aussi: ''Je suis très préoccupé par le fait que les fonctionnaires de l'administration Biden ait fait pression sur notre allié Israël afin qu'il cède son territoire à l'organisation terroriste du Hezbollah qui est télécommandée par l'Iran. Ce sera un sujet supplémentaire d'enquête pour le prochain congrès républicain''.

En Israël, plusieurs anciens responsables sécuritaires assurent que l'accord en passe d'être signé est bon pour Israël. Il permettrait une reconnaissance internationale de la frontière maritime, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Il est aussi mis en avant le fait que le Liban n'a pas obtenu satisfaction par rapport à toutes ses exigences.

Par ailleurs, des systèmes de compensation seraient prévus dans le cas où des ressources gazières seraient découvertes dans le champ de Kana, cédé aux Libanais.

Enfin, le Premier ministre Lapid insiste sur le bénéfice que tirera Israël d'un Liban plus autonome énergétiquement et donc plus stable économiquement.

Quoi qu'il en soit, pour le moment, peu de personnes savent réellement ce que contient cet accord. Il doit être présenté devant le cabinet de sécurité jeudi. Le gouvernement ne devrait pas passer ni par la Knesset, ni par un référendum pour le valider, comme le prévoit pourtant la loi.

La ministre de l'Intérieur, Ayelet Shaked, membre du cabinet, a affirmé hier dans une interview donnée à la chaine Now14, qu'elle étudierait l'accord en profondeur avant de se prononcer. Rappelons que l'ancien Premier ministre et Premier ministre alternatif, Naftali Bennett, dipose d'un droit de veto au sein du cabinet.