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C'est encore une révolution qu'opère le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz (Meretz), par une directive publiée aujourd'hui. Le ministre a décidé d'autoriser aux femmes en attente de leur guett depuis au moins 18 mois, d'avoir recours à des traitements de fertilité, au même titre qu'aux femmes célibataires.
Jusqu'à aujourd'hui, les femmes dont le mari trainait pour leur donner le guett ou qui avait disparu sans laisser de traces, ne pouvaient entamer de traitement pour enfanter qu'avec l'autorisation de leur mari.
Pour le ministre Horowitz, il s'agissait d'une injustice qu'il fallait réparer: ''La parentalité est un droit basique. J'agis pour le rendre accessible à tous ceux qui souhaitent en bénéficier. Si une femme veut profiter d'un traitement de fertilité, comme pour toute question médicale, la seule donnée à prendre en considération est sanitaire. On ne peut accepter que les femmes soient oppressées, victimes de chantage ou de vengeance juste parce qu'elles ont décidé de divorcer ou que leur mari a choisi de disparaitre. Leurs droits ne peuvent pas être niés. Les seules considérations à avoir sont d'ordre médicales, les autres ne sont pas pertinentes et le ministère de la Santé va les supprimer''.
La directive adoptée aujourd'hui doit encore passer devant la commission de la Santé de la Knesset.
Ce n'est pas la première fois que le ministre de la Santé actuel adopte des décisions par le biais de directives, qui lui permettent de contourner le vote d'une loi. Il s'agit là encore d'un sujet qui touche aux relations entre la société et la religion. Pour le judaïsme, une femme ne peut pas avoir d'enfants tant qu'elle n'est pas officiellement divorcée.
Reste à savoir comment le monde rabbinique réagira à cette décision.