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Les listes pour les élections du 1er novembre 2022 devront être déposées au plus tard le 15 septembre. Les tractations vont donc bon train. Petit tour d'horizon
A gauche, Meretz s'apprête à désigner sa tête de liste. Les militants auront à départager l'ancienne chef du parti, Zehava Galon de Yaïr Golan, actuel vice-ministre de l'Economie et ancien vice-chef d'Etat-major. Chez les Travaillistes, Merav Mihaeil a été désignée pour diriger la liste mais depuis elle doit faire face à des obstacles au sein même de son parti et à la volonté de certains de s'allier avec Meretz pour les prochaines élections, ce qu'elle refuse pour le moment.
La députée Mihal Shir du parti de Guidon Saar a décidé de quitter la liste Kahol Lavan Hatikva Hahadasha pour rejoindre les rangs de Yesh Atid. Notons qu'elle avait déjà quitté le Likoud pour rejoindre Tikva Hadasha avant les dernières élections.
Yesh Atidva lancer aujourd'hui sa campagne en grand, lors d'un événement festif. Le choix de la date a été critiqué par une partie de la classe politique et sur les réseaux sociaux puisque nous sommes dans la période des 9 jours qui sépare Rosh Hodesh Av de Ticha beav, pendant laquelle on s'abstient de participer à tout événement joyeux.
Dans la nouvelle formation politique, Haroua'h Hatsionit, dirigée par Ayelet Shaked, la constitution de la liste se transforme en casse-tête en raison des défections enregistrées. Lors de l'accord signé avec Yoaz Hendel, il a été convenu que ce dernier serait à la seconde place tandis que la troisième serait gardée pour Matan Kahana. Or, le vice-ministre des Cultes n'était même pas présent à la soirée de lancement du parti et se montre peu enthousiaste à l'idée de rester avec ses anciens colistiers. Le point de discorde est l'acceptation ou non de sièger avec Netanyahou, ce que refuse Kahana.
Par ailleurs, Shirly Pinto, actuelle député de Yamina, a annoncé cet après-midi (mercredi) qu'elle ne se présenterait pas sur la liste de Haroua'h Hatsionit pour les prochaines élections. Elle a affirmé qu'elle poursuivrait son combat pour les personnes handicapées mais sans préciser quelle forme prendrait son action. En début de semaine, elle s'est entretenue avec Yaïr Lapid, laissant libre cours aux spéculations quant à un éventuel ralliement à Yesh Atid.
Les militants du Likouds'apprêtent à déterminer leur liste par des primaires qui auront lieu le 10 août. Les débats battent leur plein entre les différents candidats. Gadi Yeverkan, député actuel d'origine éthiopienne a préféré démissionner de son poste à la Knesset afin de pouvoir se présenter sur la case ''olim'' (33e place) de la liste du Likoud, ce qu'il ne pouvait pas faire en tant que député en fonction. Sa démarche a été mal perçue par les autres candidats qui postulent sur cette case, dont le francophone d'origine canadienne, Dan Illouz.
Personne ne s'étant présenté contre Binyamin Netanyahou, aucun scrutin n'aura lieu pour désigner la tête de liste.
Ces derniers jours c'est du côté de la Tsionout Hadatitqu'il y avait de l'action. Ben Gvir et Smotrich, parfois par médias interposés, se sont disputés autour d'un accord sur une liste commune. Hier soir (mardi), ils avaient l'air sur le point de signer pour une liste avec une répartition égalitaire des places entre la formation de Ben Gvir (Otsma Yehoudit) et celle de Smotrich. Mais ils n'ont pas réussi à s'entendre sur la place numéro 7 qui devrait revenir à Otsma Yehoudit et que Smotrich voudrait attribuer à une personne extérieure aux deux partis. Il a proposé de la donner à Moshé Saada, l'ancien directeur adjoint de la Police des polices qui dénonce depuis quelques jours les travers du système judiciaire et de la police.
Au sein d'Otsma Yehoudit, on n'est pas prêt à accepter, on réserve la 7e place à Almog Cohen, un militant d'Ofakim.
Hier soir, le parti de Smotrich a cloturé les inscriptions pour les primaires: en tout 24113 militants se prononceront pour déterminer la liste de la Tsionout Hadatit, qui devra donc laisser une place sur deux à Otsma Yehoudit.
Dans le monde politique orthodoxe, on assiste à une querelle entre le chef du parti Shass, Arié Derhy et celui de Deguel Hatorah, une des composantes de Yahadout Hatorah, Moshé Gafni. Ce dernier a tendance ces dernières semaines à laisser entendre qu'il rejoindrait un gouvernement dirigé par Benny Gantz si Netanyahou ne parvenait pas à constituer une coalition. Ses velléités pour briser le bloc de droite sont vues d'un mauvais oeil par le patron de Shass, qui a déclaré prendre la responsabilité de Yahadout Hatorah, et s'engager à ce que ce parti n'aille qu'avec Netanyahou, ce qui a déplu à Gafni.
Derhy est rejoint par Itshak Goldknopf, le nouveau chef de l'Agoudat Israël - l'autre composante de Yahadout Hatorah - qui s'est entretenu avec Binyamin Netanyahou et s'est engagé à le soutenir pour le poste de Premier ministre.
Pour autant, le chef du Likoud n'est pas tranquille et ne se contente pas de rencontrer les chefs des partis orthodoxes. Il s'entretient aussi avec les Rabbins et les hommes d'influence dans les différentes hassidout.