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Hier, lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale française, le député des Français de l'étranger, Meyer Habib a demandé au gouvernement français des comptes sur l'antisémitisme. Il a rappelé l'attentat de la rue Rosiers dont nous allons commémorer le 40e anniversaire le 9 août. ''Cela va faire 40 ans que les terroristes responsables de cet attentat coulent des jours heureux'', a lancé le député. Il a demandé pourquoi l'extradition de l'un d'entre eux réfugié à Ramallah n'a pas été posée comme préalable à la rencontre entre Mahmoud Abbas et Emmanuel Macron. Il a par ailleurs fustigé l'extrême-gauche française qu'il a accusé d'islamo-gauchisme et condamné la résolution contre Israël qu'elle a initiée.
Il a également rappelé les votes anti-israéliens à l'ONU en demandant des explications à ce sujet.
C'est le Garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti qui lui a répondu. Il a préféré s'en tenir à des réponses sur le sujet de l'antisémitisme, occultant les questions de Meyer Habib sur Israël.
Il a rappelé que l'un des terroristes de la Rue des Rosiers était en prison en France et que les autres étaient inextradables: un ''en Palestine'', a-t-il dit, et deux autres en Jordanie.
Il a également répondu à Meyer Habib sur les relents antisémites en France en se tournant vers la gauche de l'hémicycle et reprochant à l'extrême-gauche ses prises de position et le vocabulaire tendancieux qu'elle a tendance à utiliser. A cet instant, les députés visés ont choisi de se lever et de quitter la salle. Le ministre de la Justice a tenu à s'adresser aussi à l'extrême-droite, rappelant ''le point de détail'' de Jean-Marie Le Pen, ''le père fondateur'' et les accointances de personnages comme Dieudonné et Alain Soral avec le mouvement.
Il a fini en disant sa fierté d'appartenir à un gouvernement ''dirigé par une rescapée'' - Elisabeth Borne, fille de rescapé de la Shoah - et il a conclu par la désormais célèbre phrase: ''S'en prendre à un Juif, c'est s'en prendre à toute la République''.