Les sondages sont largement favorables au couple Ben Gvir-Smotrich. Leur liste commune obtient au minimum 10 sièges selon les estimations, depuis plusieurs semaines maintenant. Ce qui représenterait 4 sièges de plus qu'aux élections de 2021.

Seulement, depuis quelques jours, les deux nouvelles stars de la politique israélienne s'envoient des piques par médias interposés.

Après l'annonce de l'union entre Benny Gantz et Guidon Saar en vue des prochaines élections, Itamar Ben Gvir avait réuni une conférence de presse. Il voulait envoyer un message à son partenaire Smotrich: décider tout de suite d'une liste commune, ne pas laisser la gauche prendre du terrain en attendant de se décider.

Fort de sa popularité et des sondages qui donnent une liste commune avec Smotrich à 13 sièges s'il était à sa tête, Itamar Ben Gvir, entend négocier la moitié des dix premières places.

Du côté de Smotrich, on temporise. La raison avancée? Le parti est en train d'organiser des primaires qui doivent se tenir le 23 août. La proposition qui est faite à Ben Gvir est donc soit de participer aux primaires, soit d'attendre que la liste de la Tsionout Hadatit soit déterminée par ces élections puis de voir quelle place pourra être donnée à Otsma Yehoudit (le parti de Ben Gvir) sur cette base.
Un froid règnerait entre les deux hommes, qui pourtant multiplient parallèlement les messages d'unité et d'amitié.

 

Dans ce contexte flou, la crainte à droite est celle d'une perdition de voix si jamais Ben Gvir et Smotrich venaient à se présenter séparément.

Binyamin Netanyahou commence lui aussi à s'en inquiéter. Il fait donc pression sur ses alliés pour qu'ils trouvent un terrain d'entente au moyen d'une simple menace: s'ils ne courent pas ensemble, le Likoud s'attachera à faire campagne contre le plus petit parti des deux, afin de syphonner ses voix pour éviter qu'elles ne soient perdues.